Près de trois mois après notre dernier déplacement à Bamenda, nous y sommes retournés pour voir l’avancement des travaux du futur stade Omnisports. Nous nous attendions à voir les fondations et les murs des bâtiments déjà montés, la structure du stade terminée. La réalité fut tout autre puisque les pioches et les pelles continuent leur inlassable mouvement de va-et-vient, activées par une dizaine de d’ouvriers seulement.
L’entrée du stade est hautement sécurisée. On nous apprend qu’il est presque impossible pour nous d’y accéder. Le gardien est formel. Non seulement il rejette notre demande, puisque » les consignes sont claires. Personne en dehors des ouvriers et du boss n’ont accès. Ce n’est pas la peine d’insister. Jusqu’au terme des travaux, ça va être comme ça. Même la nuit ».
Nous sommes obligés de faire appel à notre plan B pour avoir un visuel des travaux. Des ouvriers, avec leurs outils traditionnels, des pelles, des pioches, et autres matériels rudimentaires sont à l’œuvre. Ils fouillent, bêchent, creusent, cette fois-ci dans le but de mettre en place une plate forme qui va permettre de fixer la tribune.
Tout à côté, on peut apercevoir des parpaings, des fûts d’eau, des tiges de fer, et autres outils et matériaux de construction. Tout se fait à la force des bras, et toujours pas d’engins lourds et autres machines susceptibles de faire vite avancer les travaux de construction entamés depuis plusieurs mois.
La société Prime Potomac dit pouvoir continuer ainsi pour cette première phase, selon certains riverains que nous avons rencontrés sur place, et ce n’est qu’au milieu des travaux qu’ils verront apparaître des gros engins et autres. Nos tentatives d’entrer en contact avec le responsable régional se sont avérées vaines puisque nous avons été informés qu’il n,a pas le droit d’informer sur le déroulement des travaux du stade.
Karl Jaspers, de retour de Bamenda