L’on jouera le week-end prochain les matches comptant pour les 8èmes de finales aller des coupes africaines des clubs. L’équipe de la ville de Mbouda, pour ce qui la concerne, va s’essayer à l’équation Mouloudia d’Oran en Algérie, dimanche prochain en coupe de la Confédération. Après une séance d’entraînements étoffée entre 7 heures et 9 heures 30 minutes, elle a d’ailleurs quitté son fief de l’Ouest-Cameroun ce mardi, 5 avril 2005, pour Douala, où elle va prendre un vol Kenyan airways à 23 heures 55 minutes pour un transit à Naïrobi…
L’arrivée dans la capitale du Kenya est annoncée au bout du petit matin de ce mercredi, 6 avril 2005. La délégation, qui comporte 15 joueurs, devrait la quitter en direction du Caire en Égypte.
Et devrait y passer la nuit, avant de mettre le cap sur Alger jeudi matin. La ville d’Oran étant séparée da la capitale algérienne de 400 km, la délégation camerounaise devrait arriver à Oran par voie aérienne. La séance de reconnaissance du terrain se fera aussitôt, vers 16 heures.
On le voit, c’est à pratiquement deux jours de voyage que les joueurs de Bamboutos sont confrontés. Heureusement, pour eux, le staff technique avait déjà prévu cette éventualité. Ce pourquoi, il a étoffé la séance d’entraînements de ce mardi matin, à Mbouda.
Elle a commencé très tôt le matin. À 7 heures. Les trois entraîneurs se sont, d’abord, retrouvés, question de s’entendre sur l’ordre du jour. « Nous avons un important match dimanche prochain. Nous avons fait un mauvais match dimanche dernier (ndlr : perdu devant Sable 0-2). Considérons ça comme un faux-pas. Les gens ont les yeux sur nous. Nous devons voyager aujourd’hui, coûte que coûte. Il nous faut nous rapprocher de Douala », avertit l’entraîneur Etienne Sockeng aux joueurs.
Après cette préparation psychologique, la séance proprement dite peut commencer. Sur l’aire de jeu, 18 joueurs sont sélectionnés, considérés comme les plus probables du voyage. Sur pratiquement un quart de terrain, ils ont divisé en deux groupes, les jaunes et les bleus.
Ils subissent le programme du staff technique. On joue à une, deux touches de balle parfois. Puis, on respire, trottine et on relâche par moment. Et, l’exercice recommence, autrement. « Maintenant, on joue court, court et long…Et pour réussir le long ballon, il faut toujours que quelqu’un appelle à l’opposé », indique l’entraîneur Sockeng, pour orienter l’étape suivante.
Il s’énerve de temps en temps. « Regardez un peu plus loin que le bout de votre nez », gronde-t-il par ci, « Manga, les prises de bec sont strictement interdites. Tu continues, je te sanctionne », avertit-il par là.
Dans l’atelier des gardiens de but, Kwekeu, Soppo, Bitcheki et Kenfack s’appliquent. En l’absence d’un entraîneur des gardiens, c’est l’international Éric Kwekeu qui oriente la séance, en tant que doyen, et capitaine de l’équipe.
Vers 8 heures 10, l’on joue sur la moitié de terrain. Une heure après, c’est sur l’ensemble de l’aire de jeu. Deux équipes s’opposent, avec Éric Kwekeu et Soppo Ekobe comme derniers remparts d’un camp à l’autre. L’entraîneur interrompt parfois, pour donner des instructions, pour sanctionner des joueurs têtus.
À 9 heures 40 minutes, c’est terminé. On se regroupe, les joueurs entre eux d’abord (pour la prière finale), puis avec le staff technique. « Nous allons voyager avec 15 joueurs et non plus 16 », précise Etienne Sockeng, qui communique par après la liste des « élus ». Il ajoute quelques modalités pratiques à l’endroit de ses poulains.
Dans la même lancée, le président actif, Étienne Tchoffo est interpellé, sur certains aspects administratifs : la prime d’entraînements, les frais de route, etc. Il rassure alors le capitaine Kwekeu et ses coéquipiers que tout sera payé au départ de Douala, où se trouve la « caisse » du club.
Ce qui apaise les murmures de boycott du voyage ressentis dans les rangs des joueurs. Pour que l’équipe puisse, au moins quitter Mbouda, comme cela a été le cas ce mardi après-midi.
Kisito NGALAMOU, à Mbouda