Suisse, mon dernier rempart! A la suite d’Abdouraman et de Tombi à Roko qui, insatisfait par le verdict du Tribunal Arbitral du Sport, ont décidé de saisir une autre instance juridictionnelle susceptible de leur donner gain de cause, John Begheni Ndeh suit leurs traces en introduisant à son tour, un autre recours.
Course-poursuite, obsession du pouvoir ou volonté d’avoir absolument gain de cause à l’issue d’une affaire qui n’a que trop duré ? Dans l’un comme dans l’autre cas, les factions en dissidence veulent tirer leur épingle du jeu. Chacun dit vouloir faire respecter la Loi. En effet, c’est reparti pour un nouveau tango entre Abdouraman Hamadou et les dirigeants actuels de la Fécafoot. Presque un mois après que le président de l’Etoile Filante ait saisit le Tribunal fédéral suisse qui a enregistré le 29 mars 2017, l’appel portant son nom et sa signature, la Fécafoot a suivi la même procédure devant la même juridiction. La réponse du berger à la bergère se justifie à travers un courrier daté du 19 avril en provenance de Lausanne et dont Camfoot a obtenu copie.
Données inattaquables
Alors qu’on croît avoir tout vu, l’on apprend que John Begheni Ndeh, le premier vice-président de l’exécutif de 2009 à la Fécafoot, comme s’ils s’étaient passés le mot, va aussi faire appel auprès du même Tribunal fédéral suisse. « La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) représentée par John Begheni Ndeh (…) représentée par maître Carole Whalen, avocate (…) a déposé un acte de recours contre la sentence arbitrale du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) du 27 février 2017 », peut-on lire dans une correspondance portant le sceau de la Chancellerie de la Cour du droit civil de cette instance juridictionnelle. L’ancien ministre des Transports estime ici, dès lors que la sentence de la CCA a été confirmée, que le tribunal Fédéral suisse ordonne ou déclare l’organe statutaire devant assurer l’intérim à la Fécafoot, le temps de mettre sur pied un nouveau processus électoral sur la base des données inattaquables. C’est donc désormais trois recours aux motifs distincts que ledit tribunal traîne sur sa table.
Curiosité juridique
Côté Fécafoot, c’est sous la plume de Laurence Fotso, le chef du département Communication et Marketing qu’on tente de repréciser les contours d’une telle démarche.
Dans un communiqué signé le 23 avril dernier, elle déclare que « le Tas en rejeté l’appel des appelants tendant à déclarer le président de la Fécafoot M. Tombi A Roko illégitime et à mettre en place le comité exécutif de 2009. Cette sentence rendue par l’arbitre du Tas satisfait la Fécafoot, qui a soutenu cette position tout au long de la procédure. Toutefois pour ne pas laisser consacrer en jurisprudence une curiosité juridique, la Fécafoot a décidé d’interjeter l’appel auprès du Tribunal fédéral suisse contre le point de cette sentence confirmant la sentence de la Cca/Cnosc, nonobstant l’irrecevabilité déclarée de l’appel et le fait qu’aucune des parties au procès n’avait sollicité cette confirmation ». Entre les lignes, on comprend aisément que Tombi A Roko n’est pas prêt à céder son fauteuil à une tierce personne, fût-il prétendument « légal ».
Affaire à suivre !
Christou Doubena