Nommé le 25 février dernier Directeur du tout nouveau Stade Omnisports de Bafoussam qui va abriter les matchs de la Can 2019, l’ancien arbitre régional de volley-ball hérite d’une infrastructure qui fera de la capitale régionale de l’Ouest, l’un des pôles économiques les plus courues du pays.
Le vieil adage qui dit qu’ « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », lui va si bien. Le moins que l’on puisse dire c’est que Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt qui a signé la décision portant nomination d’un nouveau directeur au stade omnisport de Bafoussam le 25 février dernier, n’a pas eu tort de miser sur la jeune garde, victime très souvent de l’abandon ou de l’indifférence des pouvoirs publics qu’on accuse d’un goût prononcé pour la gérontocratie. Ulrich Brice Tala Fokam est donc l’exception qui confirme la règle. Lui qui est aujourd’hui le plus jeune de tous les directeurs de stades de la République. Une grosse responsabilité sur les épaules de ce jeune homme qui a effectué le clair de ses études primaires à Doumé dans la région de l’Est-Cameroun et à Bafang dans son Ouest natal. A son jeune âge (29 ans), il entre dans l’histoire comme le tout premier directeur du premier stade construit aux normes conventionnelles dans cette région.
De l’arbitrage à l’administration
Situé à la lisière entre les départements de la Mifi et du Noun, précisément au lieu-dit Kouekong, le stade omnisport de Bafoussam fait partie de ceux où se joueront les rencontres de la Coupe d’Afrique des nations (Can) masculine 2019, qu’abritera le Cameroun. Soutenu sous forme de prêt préférentiel d’un montant de 190 millions de Yuan chinois, soit environ 9,1 milliards de Fcfa, ce stade jumeau à celui de Limbé en cours d’achèvement, comptera 20 000 places assises. L’ancien arbitre assistant fédéral depuis la création de la Ligue de football professionnel aura alors la lourde charge d’assurer l’administration de ce gros œuvre. Il a donc du pain sur la planche puisque, main dans la main avec l’Etat du Cameroun et la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), il devra aider le pays hôte à réussir le pari d’une organisation « parfaite ». Le jeune administrateur qui cumule 10 années d’ancienneté comme arbitre et qu’on présente comme un travailleur rompu à la tâche et un homme rigoureux, devra dans la foulée, travailler en mettant d’emblée un accent particulier sur la préparation de ce prestigieux événement qui permettra de faire rayonner la ville de Bafoussam.
Abandon des travaux
L’arbitre régional de volley-ball et de Futsal et non moins animateur régional formé au Centre national de la jeunesse et des Sports (Cenajes), doit dans l’immédiat coordonner la fin des travaux de réalisation de ce stade dont le taux d’avancement est estimé aujourd’hui à 92%. De quoi provoquer une certaine euphorie au sein d’une population dont la passion pour les événements sportifs, le football en particulier, est connue. Les populations de l’Ouest ont des raisons de se réjouir ainsi. C’est qu’en matière d’infrastructures sportives, la région revient de très loin. Avec l’abandon des travaux de construction du stade omnisports de Tocket. Pourtant réalisé à 75%, celui-ci a pris les allures d’un éléphant blanc depuis des années. Ajouté à cela le stade municipal tombé en désuétude, l’on comprend aisément le besoin qui se faisait sentir ici. Hasard de calendrier certainement, la bonne nouvelle de Kouekong est tombée au moment même où Racing de Bafoussam, club emblématique de la ville, remonte en ligue 1. Titulaire d’un Baccalauréat D en 2008 avant de poursuivre ses études à l’université de Yaoundé 1, le désormais ancien coordonnateur d’Eps au lycée bilingue de Bafoussam Touket est attendu au pied du mur.
Christou DOUBENA