Quatre ans après le 1-1 réalisé lors de la Coupe du Monde de la FIFATM 1998, l’Autriche et le Cameroun se sont séparés dos à dos dans le Hernst-Happel-Stadion de Vienne (0-0).
Techniquement supérieurs, les Camerounais dominent la première mi-temps sans se créer de franches occasions de but. Les Africains règnent sur l’entrejeu, mais doivent attendre la 42ème minute et une occasion nette de Job pour concrétiser leur supériorité.
Andreas Herzog, qui fête sa 95ème sélection internationale, égalant ainsi le record de matches en équipe d’Autriche détenu par Toni Polster, ne peut marquer de son empreinte le jeu de son équipe. Les rares tentatives autrichiennes ne mettent pas en danger les filets du dernier rempart camerounais, le vétéran Jacques Songo’o (38 ans).
Après 45 minutes, les deux équipes reviennent sur le terrain animées de meilleures intentions, au grand bonheur des quelque 32 000 spectateurs réunis sous la pluie viennoise. Deux minutes à peine après la reprise, Weissenberger obtient une occasion unique d’ouvrir la marque pour l’Autriche. Mais son coup de tête échoue de peu.
Sur la contre-attaque, Samuel Eto’o se crée une bonne occasion de la tête pour le Cameroun, mais il la rate également. Dans les minutes qui suivent, les deux équipes haussent le rythme et la partie gagne visiblement en densité et en suspense.
Agé de 18 ans à peine, le jeune gardien camerounais Carlos Kameni, entré en jeu après la pause, se met plus d’une fois en évidence … parfois bien malgré lui. Visiblement nerveux, le jeune homme évoluant au Havre commet quelques bourdes et donne plus d’une sueur froide à son entraîneur Winfried Schäfer.
Weissenberger, Herzog et Aufhauser auront même l’occasion d’ouvrir le score pour l’Autriche, mais aucun d’entre eux ne réussira à concrétiser.
Quels enseignements Krankl et Schäfer, les deux entraîneurs, tireront-ils de cette rencontre ? Pour l’Autriche, ce nul vierge réalisé sous la houlette du joueur légendaire est un signe de progrès sur la voie des qualifications pour le Championnat d’Europe 2004.
Après un impressionnant 2-2 face à l’Argentine, le Cameroun doit encore trouver la bonne carburation s’il veut être digne du rôle d’outsider qu’on lui prête pour la Corée et le Japon.
Finalement, ce nul vierge est équitable au vu de la prestation des deux formations. Alors que, côté camerounais, Samuel Eto’o a marqué des points en se montrant le joueur le plus dangereux de son équipe avant son remplacement, c’est principalement Markus Weissenberger, qui évolue à Munich 1860 en Bundesliga, qui se sera mis en évidence côté autrichien.