Le Camerounais Issa Hayatou, seul concurrent de Sepp Blatter dans la course à la présidence de la Fédération internationale du football (FIFA), est arrivé samedi en Corée du Sud, où il espère sortir vainqueur de l’élection attendue mercredi, deux jours avant le coup d’envoi du Mondial.
Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF), a déclaré qu’il disposait suffisamment de voix pour succéder à l’actuel président de la FIFA, lequel a affirmé bénéficier d’un soutien suffisant de fédérations à travers le monde pour rester à la tête de l’organisation.
« J’ai aussi plus de cent pays qui me soutiennent », a déclaré Issa Hayatou. « Il y a une fédération qui me soutient. Je continue donc d’être optimiste et je vais remporter cette victoire, si Dieu le veut ».
Après quatre ans à la tête de la FIFA, Blatter, arrivé jeudi à Séoul, tentera d’obtenir un deuxième mandat mercredi prochain, deux jours avant l’ouverture de la Coupe du Monde.
Le 10 mai, l’UEFA a annoncé que cinq vice-présidents de la FIFA avaient déposé une plainte visant le président Blatter. Les vice-présidents (le président de l’UEFA Lennart Johansson, Issa Hayatou, Chung Mong-joon, l’Italien Antonio Matarrese et l’Ecossais David Will) ont été rejoints dans leur action en justice par six autres membres du comité exécutif de la FIFA, qui compte 24 personnes.
Leur action a été motivée, selon eux, par le rapport remis par le secrétaire général de la FIFA Michel Zen-Ruffinen faisant état de corruption et de mauvaise gestion financière au sein de l’organisation.
Sepp Blatter a riposté à ces accusations, affirmant que le secrétaire général de la FIFA était instrumentalisé par ses détracteurs voulant l’empêcher de décrocher un nouveau mandat de président.
« C’est à la justice d’établir » l’éventuelle « culpabilité de M. Blatter. Nous nous sommes plaints sur la base d’un rapport qui nous a été présenté et aujourd’hui, le système judiciaire suisse doit décider si M. Blatter est coupable ou non », a souligné Issa Hayatou. « Ce n’est pas à moi de dire s’il est coupable ou si ce rapport n’est pas valide ».