Aujourd’hui, en France, même sur les stades de Football, les arabes et les noirs ne sont plus les bienvenus ! Qui l’aurait cru ? Après l’épopée de 1998 où la chanson blanc-black-beure a embrasé la douce France, l’Hexagone, terre des droits de l’homme et de toutes les valeurs humanistes, une évidence que les politiciens français aiment nous la rappeler, surfe sur un nouveau tube : Arabes et blacks, dégagez de nos stades !
La bombe est si puissante que l’ampleur des dégâts n’est toujours pas encore déterminée. Les révélations du site Mediapart ont, en tout cas, remet au devant de la scène une vérité longtemps tue et passée sous silence : Le racisme gangrène la société française. Et le football français est à l’image de cette société rétive à la diversité et à la pluralité des origines et des cultures !
«Il y a trop de Noirs, trop d’Arabes et pas assez de Blancs sur les terrains», c’est, d’ailleurs, en ces mots que la Fédérations Française de Football résume sa future politique sportive au cours d’une discussion tenue le 8 novembre 2010, lors d’une réunion de la Direction technique nationale chargée d’examiner les conclusions de l’audit mené sur l’Institut national du football, à savoir le Centre de formation de Clairefontaine.
Une telle phrase n’est pas loin de nous rappeler les échappées lyriques du nazisme et du fascisme dans les années 30 en Europe. Et malgré les démentis successifs des dirigeants de la Fédération Française, la polémique s’est bel et bien installée. Et pour cause, le racisme dans les stades de foot en France n’est pas nouveau. Des joueurs maghrébins et africains peuvent en témoigner. Mais jusque là jamais un projet officiel pour «épurer» le sport roi en France. Avec les révélations, documentées et argumentées, de Mediapart, c’est bel et bien la fin du «pacte républicain» qui lie les minorités visibles aux autorités françaises !
Si la Fédération Français a diligenté une enquête pour mettre la lumière sur ce projet raciste d’un autre âge, il n’en demeure pas moins que le véritable scandale risque d’être encore une fois étouffé. Ce scandale concerne, lui, cette poussée vertigineuse de la haine de l’autre dans une société prétendument démocratique et civilisée !
Anouar Malik