Il s’agit d’un travail essentiellement administratif qui pourrait requérir le concours des spécialistes en droit qui pullulent actuellement à la Fecafoot. comme tout document de cette nature, la charte devrait contenir les règles et les lois fondamentaux régissant la gestion de l’équipe nationale, surtout en ce qui concerne l’entrée et le séjour des joueurs. Il fera ressortir clairement les objectifs et les moyens pour atteindre les résultats attendus, en précisant bien entendu les droits et devoirs des joueurs.
De telle sorte que chaque joueur convoqué accepte ou décline en connaissance de cause, puisqu’il aura su auparavant le montant des primes en cas de qualification, de participation, de victoire, etc. Normal en soit, le débat au sujet du paiement des primes devient malsain quand leur versement se fait au pif, sous la pression ou le chantage des joueurs. En équipe de France, en Allemagne, mais aussi au Nigeria ou au Ghana, le montant des primes connu à l’avance ne donne lieu à aucune discussion contrairement au Cameroun où les joueurs négocient jusqu’au dernier centime le montant, aidé en cela par l’opacité de la gestion administrative.
L’adoption d’une charte (qui pourrait être étendue à d’autres équipes nationales) introduirait une plus grande transparence dans le management, évitant de réduire l’équipe nationale en foire pour marchands tapis ou en simple marchepied pour un repositionnement en club ou autres objectifs égoïstes.
Jean Marie Nkeze