Les organisations de la société civile d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Ouest appel les supporters désirant se rendre à la Can 2012 Gabon et Guinée Équatoriale d’annuler leur déplacement en guise de protestation à l’élan de « xénophobie » et de refus à l’intégration sous-régionale dont font preuve les gouvernements des deux pays hôtes.
Surtout que dans les villes frontalières, de Campos et Kye Ossi (au Cameroun) des milliers d’Africains expulsés ou refoulés dans des conditions inhumaines y sont abandonnées.
Les sélections nationales sont invitées pendant la compétition d’aller rendre une visite à leurs compatriotes. car on retrouve de toutes les nationalités.
A cet effet, les organisations de la société civile d’Afrique centrale organisent une deuxième manifestation de sensibilisation à Kye Ossi ce jeudi 5 janvier 2012.
RECOMMANDATIONS DE LA GRAMI-AC
(Groupe de Recherche et d’Action sur les Migrations en Afrique Centrale)
Après avoir fait l’état des lieux sur le respect des droits des migrants, les participants ont pris les recommandations suivantes :
- 1. Appeler les pays dont les ressortissants (Cameroun, Mali, Ghana, Libéria, Nigeria, Niger, Burkina Faso…) sont particulièrement victimes des expulsions ou refoulement réguliers de la Guinée Equatoriale dans les conditions quasiment inhumaines de boycotter la Coupe d’Afrique des Nations 2012 ;
- 2. Exiger que les autorités acceptent que la libre circulation soit un droit prioritaire et effectif dans la zone sud-sud.
- 3. Dénoncer fortement les injustices et exiger que l’introduction dans le Code de procédure pénale que les migrants bénéficient de l’assistance judiciaire ;
- 4. interpeller les candidats aux prochaines élections législatives et municipales, voire sénatoriale pour qu’ils prennent position sur la question migratoire
- 5. renforcer, intensifier le dialogue entre la société civile, les pouvoirs publics les élus locaux sur les migrations ;
- 6. appel à l’inscription dans le budget de l’Etat des fonds pour gérer l’épineuse question des migrations ;
- 7. Interpeller les Etats à mettre en place des mesures incitatives qui permettent des investissements de la diaspora
- 8. Exiger des mécanismes officiels et accessibles à tous pour les transferts de fonds entre la Guinée-Equatoriale et le Cameroun et entre la Libye et le Cameroun
- 9. Demander la mise en place d’une politique migratoire effective qui prend en compte toutes les catégories de migrants
- 10. Inviter les medias à s’impliquer davantage dans la problématique des migrations, en créant une passerelle forte entre les medias et le GRAMI-AC
- 11. S’engager à faire des lobbyings et plaidoyer en direction des missions diplomatiques accrédités au Cameroun afin de les faire admettre que migrer est un droit ;
- 12. S’engager à impliquer les femmes dans la réflexion et l’action autour des questions migratoires, en leur qualité de victime principale.
- 13. S’engager à élaborer un document cadre de propositions pour inviter le gouvernement à un dialogue effectif sur les questions migratoires
- 14. S’engager à la vulgarisation de la charte internationale des migrants
- 15. S’engager à consolider son système d’alerte en faveur des refoulés et des expulsés
- 16. S’engager à mobiliser des fonds en vue d’une assistance d’urgence aux personnes refoulées ou expulsées
- 17. S’engager à mettre en place d’un mécanisme d’assistance juridique, sanitaire et administratif au profit des migrants.
- 18. S’engager à renforcer les dispositions d’accueils déjà existants
- 19. S’engager à lutter contre la corruption et l’impunité aux frontières ;