L’entraîneur adjoint de New Stars de Douala sort du Congrès international des entraîneurs et professeurs de football (ITK, Internationaler Trainerkongress) qui s’est tenu du 28 au 30 Juillet dans la ville de Mannheim en Allemagne. Joint au téléphone par camfoot.com, le tacticien camerounais raconte cette expérience, et sa rencontre avec Volker Finke, l’entraîneur-sélectionneur des Lions Indomptables à cette occasion. Entretien.
Combien de techniciens camerounais ont pris part avec vous au récent Congrès international des entraîneurs et professeurs de football de Mannheim ?
Il y avait 1 200 entraîneurs, mais j’étais le seul camerounais invité à ce Congrès.
Qu’est-ce que ça vous a fait d’être le seul entraîneur camerounais à ce Congrès ? Quelles ont été vos impressions à cet effet ?
Mes impressions sont très bonnes au sortir de ce Congrès international des entraîneurs. Ce d’autant plus que j’avais déjà assisté à un premier Congrès en 2010 à Düsseldorf, et cette fois-ci également comme l’Allemagne a l’habitude de le faire. Après chaque grand tournoi, ce Congrès est organisé pour essayer de voir quelle est la direction que prend le football et quelles sont les méthodes d’entraînement qui s’imposent. C’est dans cette perspective que nous nous sommes réunis après la Coupe du monde de Brésil 2014. Nous avons essayé de décrypter cette Coupe du monde qui a vu le sacre de la Mannschaft d’Allemagne. Il y a eu une analyse en détail de cette Coupe du monde.
Volker Finke, l’entraîneur national a également exposé. Vous vous êtes parlé durant ce Congrès ? Quels sont été vos rapports à cette occasion ?
Concernant Volker Finke, je dois vous avouer que j’étais très amer. Etant donné qu’au Cameroun, tout le monde n’a pas apprécié non seulement la manière avec laquelle il a dirigé l’équipe, mais également la prestation de l’équipe nationale. On se souvient qu’après le match amical contre l’Allemagne (le 1er juin, ndlr), l’équipe nationale avait fait une très belle prestation. Et lors de ce match, Volker Finke avait aligné un onze entrant que nous n’avons malheureusement pas vu durant la Coupe du monde. Pourquoi avoir changé ? Pourquoi n’avoir pas rodé la même équipe ? Au cours de ce congrès, Volker Finke a exposé sur la supervision de l’adversaire. Bien avant son exposé, je suis allé le voir et nous avons discuté comme des personnes suffisamment averties. Il m’a donné beaucoup de raisons qui ont contribué à cet échec. En ce qui concerne la détection proprement dite, je lui ai dit que nous au Cameroun, on n’a pas compris pourquoi il n’a pas associé les techniciens que le Cameroun avait envoyé vers les binationaux à savoir les directeurs techniques nationaux, Jean Manga Onguéné et Etienne Sonkeng, les entraîneurs, Alexandre Bélinga et Bonaventure Djonkep. Il a tenté de me faire comprendre que ces techniciens ne maîtrisaient pas l’outil informatique, un outil nécessaire dans le monde de l’encadrement technique de haut niveau. Des arguments que j’ai battus en brèche dans la mesure où, je sais que tous ces techniciens maîtrisent parfaitement l’outil informatique. J’ai trouvé ça injurieux. Je lui ai fait comprendre que même si ces techniciens ne maîtrisaient pas l’outil informatique, lorsqu’on fait de la détection, on ne saurait avoir le monopole de la connaissance. Parce qu’on s’est rendu compte qu’il a coaché sur sa ligne sans se référer à ses adjoints. Et on a justement eu l’impression que les Mexicains avaient plus d’informations sur nous, que nous en avions sur eux. Parce que nous avons fait une mauvaise supervision.
Mené par Arthur Wandji