Coordonateur national du Collectif républicain du football camerounais soutien l’attitude le la Fédération camerounaise de football face aux plaintes contre elles.
Camfoot.com: Vous avez été reçus mardi dernier par le ministre des Sports dans le cadre des consultations engagées au sujet du processus électoral à la Fécafoot. Vous étiez accompagné de combien de membres ?
Ange Sama Douala: J’étais en compagnie de Nyassa Roger Soleil, Henriette Zépang, l’ancienne gardiennes des Lionnes Indomptables, Hamidou et Mathias Sanka.
Comment avez-vous trouvé cette rencontre ?
Nous avons trouvé un ministre très courtois. Il s’est d’abord excusé du décalage qu’il y a eu dans le programme de notre réception, qui était indépendant de sa volonté. Il s’était déplacé pour suivre les élections sénatoriales dans sa région.
Sur quoi a porté votre entretien ?
Il était d’abord question pour le ministre de voir clair sur tout ce qu’il entend. Il y a des plaintes de gauche à droite. Mais, personne n’a dit ce qui se passe. Les gens qui se sont plaints n’ont pas aussi dit la réalité. Le ministre nous a aussi brossé sa mission. Il s’est mis un peu hors de la Fécafoot pour montrer qu’il voyait autre chose que la Fécafoot. Et voulant tendre vers l’industrie du sport au Cameroun. Au-delà de la Fécafoot, il nous a dit sa vision, ce que son département ministériel est en train de faire : l’industrie du foot. On appelle ça des terrains de proximité, pour que nous puissions atteindre nos grandes réalisations en sport. Il a été question pour le ministre d’avoir les opinions de tous le monde pour qu’ensemble ont identifie les problèmes et on propose des solutions.
Qu’avez-vous dit au ministre des Sports ?
Nous avons d’abord fait un état des lieux. Nous sommes partis de la tripartite de Zurich, en 2004 avec un document de base. Nous avons dit au ministre que ce que nous avons constaté à près de 70, 80%, la Fécafoot a rempli les obligations de cette tripartite, avec plus ou moins de succès. Il y a toujours des erreurs qui arrivent. Nous pensons aussi que le malaise qui semble régner au niveau de la Fécafoot est dû à la chute de l’équipe fanion. On oublie que ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Il y a d’autres résultats palpables de la Fécafoot, à savoir les victoires des Lionnes Indomptables, les A’ et tout cela passe un peu sous silence, parce qu’on ne met pas les mêmes moyens dans ces équipes comme l’équipe fanion, puisque c’est elle qui est le baromètre du football camerounais. Cette équipe est en perte de vitesse depuis près de dix ans. On aurait pensé à réfléchir sur les solutions pour relever cette équipe, que de se perdre dans les querelles de clocher.
Il y a aussi la mauvaise foi de certains acteurs directs et indirects du football. Nous l’avons dit et nous le redisons, il y a pratiquement un acharnement contre un homme (Iya Mohammed, ndlr). Nous avons mené des sondages et nous avons vu en fin de compte que tout le monde accuse Iya et personne n’est capable de dire ce qu’on lui reproche exactement. Est-ce que c’est lui qui joue ? Non. Est-ce que c’est lui qui fait la sélection ? Non. Il y a une campagne de désinformation contre Iya.
Quelle est votre réaction par rapport aux déclarations des membres du Comité citoyen pour le redressement du football, qui ont accusé l’équipe dirigeante actuelle de la Fédération de ne pas appliquer ses propres textes ?
Il y a un an, le collectif a suggéré et a dit très bien au Comité citoyen que : si vous voulez chasser Iya et sa bande – et nous l’avons dit au ministre – il faut passer par une alternance démocratique. Cela veut dire qu’à partir de maintenant, vous devez saisir la tutelle et le Comité olympique, pour vous plaindre. Et suivant les textes de la Fécafoot, il faut aller à la base chercher les mandats. Ce qui n’a pas été fait. Ils ont attendu à la dernière minute pour se plaindre. Il y a eu des amendements apportés aux textes de la Fécafoot récemment. Pourquoi ils ne se sont pas plaints à ce moment précis ? Pourquoi veulent-ils arrêter le processus en ce moment ? Je pense qu’ils sont des amuseurs publics. Pourquoi depuis, ils savent qu’ils veulent l’alternance et ils ne l’ont pas fait ? Dans la tripartite de Zurich, il est bien indiqué que le processus ne doit pas être interrompu. La Fécafoot a pris note et on va revoir les textes et on va les remettre en discussion plus tard.
Ceux qui se plaignent disent qu’en l’état actuel, on ne peut pas parler d’alternance, parce que les textes sont verrouillés …
Ce sont des conneries. Nous leur avons dit que si eux-mêmes, ils sont à la place de la Fédération, ils vont faire la même chose. En 2012, nous leur avons dit d’aller chercher leurs mandats à la base. Mais, pourquoi, M. Mvé n’arrive pas à avoir des voix au niveau de sa région, qui est le Sud ? Pourquoi n’est-il pas parti alors qu’il est membre du Conseil ? De même, David Mayebi est membre du Conseil régional du Littoral. Il faut qu’ils aillent à la base chercher leur mandat.
Pourquoi la fédération refuse-t-elle d’exécuter la sentence du Cnosc, en ce qui concerne la réécriture de l’article 4 des statuts des ligues décentralisées ?
Cette décision est tombée alors qu’on avait déjà enclenché le processus depuis. On ne peut plus arrêter le processus en ce moment. Ça veut dire que la cigale ayant chanté tout l’été se trouve dépourvue quand l’hiver arrive. C’est clair. Ils ont eu quatre ans pour revendiquer tout ça. Pourquoi sommes-nous toujours surpris par les événements au Cameroun ? Cette décision ne peut être appliquée qu’aux prochaines échéances, d’autant plus que la loi n’est pas rétroactive. Il ne faut pas être allé à l’Enam pour comprendre cela.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé