Dans une interview accordée à nos confrères de Cameroon tribune de ce mardi 4 avril 2017, le Coordonnateur des sélections nationales que certains accusent d’être à l’origine de la série de scandales lors du regroupement en Belgique, tente comme il peut, de sauver son poste. Avec Bidoung Mpkwatt comme ministre, aucune chance qu’il soit viré.
L’heure est grave ! Les langues se délient ! Même ceux qu’on croyait peu loquaces si ce n’est taiseux, décident de cracher le morceau. Parler pour se sauver, parler pour noyer le poisson ; s’exprimer à tout prix. Dans l’entretien qu’il accorde au quotidien national Cameroon-Tribune, André Nguidjol qu’on pointe du doigt comme l’un des principaux responsables de ces désagréments subis par la sélection nationale de football lors de son séjour en Belgique, terre du sélectionneur national, se met à table. L’homme essaye de refaire le récit des temps forts de ce fameux 28 mars à Bruxelles. « Tout a été prévu pour prendre en charge les joueurs, tant au niveau des billets d’avion que pour l’hébergement, la restauration et d’autres soins », précise-t-il d’emblée. Le problème, poursuit-il, survient au moment où « un malentendu naît entre les responsables de l’hôtel et nous ». Et le Coordonateur des sélections nationales de confesser que toute la logistique en matière d’hébergement et de restauration avait été payée.
Perception de l’Ambassade
Il ne restait que les frais relatifs à la location des salles de massage, de stockage, des infrastructures sportives. Après le paiement de la totalité des frais d’hébergement et de restauration par la Fécafoot, « des responsables ont commencé à réclamer que l’on paie hic et nunc le reliquat. Nous leur avons demandé d’attendre que nous allions vers la perception de l’ambassade qui devait nous donner cet argent. Puisque ces frais sont issus de la subvention de l’Etat à la coordination. Ils souhaitaient que les frais soient payés avant midi, sinon nous allions avoir une taxe de 250 euros de l’heure. Nous étions surpris par cette manière de faire d’autant que nous avions deux nuitées à l’hôtel. Ils avaient commencé à mettre la pression le 26 mars pourtant ce jour-là, tout était fermé à l’ambassade. Nous leur avons demandé d’attendre lundi le 27 mars ».
On a voulu salir le Cameroun
Malheureusement, l’agent comptable comme le révèle Nguidjol, ne l’a récupéré que le mardi 28 pratiquement à midi. Avant cela, « le percepteur a rassuré les responsables de l’hôtel que le solde serait réglé. C’est le médecin qui m’a appelé pour me dire qu’ils empêchent les joueurs de manger. Nous avions déjà payé les frais relatifs au séjour de l’équipe. Nous n’avons rien compris à leur attitude celle de dire aux joueurs de se lever et ne pas manger. Mais les joueurs ont mangé avec un retard puisqu’au lieu de le faire à 12h30, ils l’ont fait à 13h30 », ajoute-t-il.
Interrogé sur les montants querellés, l’homme n’hésite pas à présenter, chiffres à l’appui les sommes à l’origine du différend. « Nous devrions payer dans l’ordre de 39 000 euros (environ 26 millions F). Nous leur avons versé 38750 euros (plus de 25 millions de F). Ce qu’ils réclamaient ce sont les frais de location de salles de stockage, massage, conférence. Tout cela s’élevait à un peu plus de 5500 euros (Plus de 3,6 millions F). Or, ils nous ont fait payer des frais supplémentaires parce qu’ils ont considéré que trois personnes faisaient partie de la délégation or, ces personnes n’étaient pas à Bruxelles. En plus, ils n’ont pas pris en compte le départ de deux joueurs avant ce match-là, au moment de livrer la facture. Nous ne comprenons pas les raisons pour lesquelles tout cela a été fait. On a voulu salir notre pays pour des broutilles », détaille celui qu’on surnomme Beretta.
Oyongo aurait menti
Quid du billet d’avion du joueur Ambroise Oyongo Bitolo ? André Nguidjol se montre surpris suite aux déclarations du défenseur latéral de l’Impact de Montréal. Surtout que ce dernier est l’un des anciens joueurs de l’heure. « Il a eu le billet en aller et retour en business class. Tout cela est regrettable. Son billet d’avion lui a été envoyé normalement avec des indications qu’il a communiquées au Team Manager puisque moi je ne traite pas de ces problèmes avec eux. Il sortait de New York où il a joué. Il a demandé qu’on lui envoie un billet à partir de New York avec un retour sur Montréal où il réside. Tout cela a été fait par rapport aux normes réglementaires. C’était un billet en Business Class. Nous envoyons d’abord le billet au club qui doit le recevoir en aller et retour selon les départs et retours réglementaires. Le joueur peut payer son billet à la place de la fédération et se fait restituer son argent. Le billet a été envoyé mais un jour avant le départ, monsieur Oyongo a demandé qu’on lui change de réservation or, il n’y avait pas de vol », tranche l’homme fort, sorti de sa retraite par son ami Bidoung Mpkwatt.
C.D.