L’équipe nationale du Cameroun a été lessivée par la Colombie (0-4) mardi en match amical à Getafe. Une lourde défaite qui met au goût du jour le réel niveau de certains joueurs retenus dans le groupe des Lions Indomptables, en route pour la Coupe des Confédérations.
« Une bande de pieds cassés ». Au lendemain de la défaite des Lions Indomptables en amical contre la Colombie (0-4), mardi à Getafe en Espagne, Philippe Kamdoum, ne digère toujours pas. Pour lui, il est inconcevable que l’équipe championne d’Afrique se fasse humiliée en mondovision, quelques mois après son sacre à la CAN gabonaise de février. « Je pense que le fait que ce soit un match amical ne voudrait pas dire qu’on doit ouvrir nos filets à l’équipe adverse et à chacune de ses occasions », dit-il. Ce jeune fonctionnaire n’a pas pu fermer l’œil de la nuit. « J’ai parié avec ma femme que les Lions vont s’en tirer avec un nul ou une victoire, avoue-t-il. Mais au fond, c’est madame qui avait vu juste ».
Des Lions sans défense
Forts de leur victoire samedi contre le Maroc (1-0), les Lions se croyaient pourtant capables de faire le poids face à la Colombie. Mais, comme dit Philippe « ils ont été mangés dans leur propre sauce ». Si le score peut paraître brutal en effet, le match livré à Getafe a surtout permis de juger le réel niveau de certains joueurs retenus par le sélectionneur, Hugo Broos. Parmi eux, André Onana. Considéré comme le rival parfait de Fabrice Ondoa chez les Lions, le pensionnaire de l’Ajax Amsterdam a passé une soirée cauchemardesque. Très attendu dans ce match que beaucoup considéraient déjà comme un piège à lui tendu par Hugo Broos qui ne jure que par Ondoa, le gardien N°2 du Cameroun n’a pas eu de répit face à une attaque colombienne sans pitié. Mais s’il a encaissé 4 buts, c’est en majeure partie la faute de ses coéquipiers de la défense, qui n’ont rien fait pour contrer les attaquants adverses.
Un milieu absorbé, une attaque inexistante
Submergés, incapables de réagir, souvent en retard et même dépassés par les évènements, Hugo Broos aurait pu se passer de Ngwen ou encore Mabouka. C’était un match-test, et il a permis de voir qu’en cas de forfait pour Faï, Teikeu et Ngadeu, le Cameroun serait perdu. On le voit d’ailleurs avec le cas Oyongo dont la blessure met l’entraîneur dans l’embarras. Le match d’hier était pourtant l’occasion pour un joueur comme Ngwen de s’affirmer, mais il est passé à côté. L’adversaire était très fort, dira-t-on. Mais toujours est-il que même au milieu de terrain, le Cameroun a eu de la peine à construire son jeu. Battus à la récupération, incapables de faire tourner la balle et de la transmettre vers l’avant, les milieux ont manqué de puissance et de vitesse. Conséquence, les attaquants n’ont pas existé. Ils sont tous passés à côté du rendez-vous. Attendus devant les buts, l’un d’entre eux, Robert Ndip Tambe, lui, s’illustrait en véritable désordonné tactique au point d’être expulsé à la 47e.
Totalement assommée, ce malgré les changements opérés par l’entraîneur, l’équipe camerounais n’a rien pu faire pour se relever. Elle qui va représenter l’Afrique à la Coupe des Confédérations cette semaine.
Arthur Wandji