Le hall de l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé ne désemplit plus depuis mardi dernier, date de la brillante qualification des Lionnes indomptables à la finale de cette Can féminine qui se dispute à la maison. Fan club, supporters, familles et proches débarquent pour partager un petit moment avec sa star préférée.
Le nombre de visiteurs au Mont Febe est passé du simple au quintuple depuis que la sélection nationale y a pris ses quartiers. Chaque jour, c’est à un véritable défilé qu’assiste le personnel de ce prestigieux établissement hôtelier situé sur les hauteurs de Febe village et gardé par des corps d’élite lourdement armés. Outre le traditionnel ballet incessant des clients, il y’a également la présence remarquable des membres de la famille des joueuses, des amis et des fans, venus pour la plupart, témoigner leur gratitude aux pouliches de Carl Enow Ngachu. Entre signatures d’autographes, selfies, photos ou vidéos souvenirs, ces hommes et femmes cachent mal leur joie d’appartenir à la famille d’une vedette du ballon rond ou d’être compter parmi les proches d’une star. Parmi les stars les plus sollicitées justement, Gabrielle Aboudi Onguéné dont le talent et la classe illuminent cette compétition, multipliant de manière exponentielle le nombre de ses fans. Disponible et très affable, celle qu’on surnomme « Energizer », se prête au jeu sans rechigner. « Du courage ma sœur ; tu es la meilleure ; le Cameroun vous soutient », peut-on entendre ça et là.
Enganamouit, star éternelle
Une autre Lionne qui fait courir le public et même la clientèle du Mont Fébé, c’est Gaëlle Deborah Enganamouit. Sacrée meilleure joueuse africaine début 2016 par la Confédération africaine de football (Caf) par ailleurs, seule Africaine en lice pour le titre de meilleure joueuse Bbc 2016, l’attaquante de Rosengard Fc qui espère débloquer son compteur en finale, est presque toujours entourée de fans comme des abeilles autour d’une ruche. Souriante et décontracté, le dossard 17 des Lionnes est inondée de sollicitations. Les appareils photos des téléphones portables immortalisent ces moments rares. Nchout Ndjoya Ajara n’est pas en reste. Plutôt calme et réservée, la jeune Lionne dont l’impressionnant volume de jeu n’a pas laissé indifférent les milliers de supporters du stade omnisport Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, enfile sa tenue de nouvelle étoile des vice-championnes d’Afrique avec mesure et circonspection. Ses « sœurs » originaires du département du Noun, n’hésitent pas à lui adresser des félicitations en langue vernaculaire, obligeant la virevoltante milieu de terrain des félines à leur retourner la politesse derrière un léger sourire.
Les bonnes affaires des gadgets
Christine Manie dont on compare la hargne à Rigobert Song ; Falone Mefometou, Raissa Feudjio et Annette Ngo Ndom coulent, elles aussi, sous le poids des sollicitations pour des photos, des autographes ou des mots d’encouragements. Il faut parfois que les agents de sécurité de l’hôtel ou des Lionnes viennent encadrer cette ambiance folle pour permettre à ces Lionnes indomptables de remonter dans leurs chambres se préparer pour la séance d’entraînement prévue dans l’après-midi au stade annexe numéro 1.
Et quand le bus transportant Isis Sonkeng et ses camarades emprunte l’itinéraire qui débouche à Mfandena, c’est l’hystérie totale sur le trajet. Klaxons, cris, danses…Des grappes de supporteurs, ivres de joie hurlent à chaque coin de rue. Applaudissements, courses furieuses, danses frénétiques : l’ambiance vire à un enthousiasme débordant. Pendant ce temps dans les marchés, des maillots, survêtements, casquettes, polos, T-shirts, bobs, bonnets, écharpes, bandeaux, fanions, se vendent comme des petits pains. En groupe ou individuellement, les nouveaux fans des Lionnes indomptables n’hésitent pas à casser la tirelire pour s’arracher le maillot de l’équipe nationale. Vous avez dit euphorie ! Samedi ça va se savoir !
Christou DOUBENA