Contactés pour les matchs du 03 et du 06 septembre contre la Gambie en éliminatoire de la CAN 2017, et contre le Gabon en amical, les trois joueurs ont décliné la convocation, répondant chacun à sa manière à l’entraîneur national, Hugo Broos.
Hugo Broos a donné une l’occasion à Ibrahim Amadou, de fêter sa première sélection avec le Cameroun, à 23 ans. Mais le milieu de terrain de Lille a décliné l’invitation à venir jouer pour son pays d’origine à l’occasion des matchs du 03 et 06 septembre qui vont respectivement opposer les Lions Indomptables à la Gambie en éliminatoire de la CAN 2017, et le Gabon, en match amical à Limbe. Actuellement pressenti pour une sélection avec les moins de 23 ans de France, le joueur formé à Nancy ne sera pas Lion Indomptable.
«J’ai contacté Amadou de Lille. Premièrement, il m’a dit qu’il devait parler avec sa famille, puis il a dit qu’il y avait sa blessure. Mais je vois qu’il a déjà joué deux matchs avec Lille (en championnat, Ndlr.). Or il trouve que c’est encore trop tôt pour lui venir jouer avec le Cameroun», a expliqué Hugo Broos, l’air dégouté, ce lundi en conférence de presse au siège de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) à Yaoundé. Comme Ibrahim Amadou, mais certainement plus directs, d’autres joueurs ont ouvertement dit non au sélectionneur national.
Les cas Matip
«Il y a des joueurs qui n’ont pas voulu venir jouer ces matchs contre la Gambie et le Gabon. Ils ont leurs raisons, mais ça montre aussi que si ces gens ne sont pas là, c’est une bonne chose. Ça veut dire qu’ils n’ont pas la volonté nécessaire», a ajouté le coach, faisant allusion aux frères Matip. «Les frères Matip ne sont pas là», regrette-t-il. Pour le cas de Joël, l’entraîneur aurait tenté plusieurs fois de nouer le contact, mais c’était sans retour. «Joël Matip, je l’ai téléphoné 15 fois peut-être, je lui ai fait des messages, mais il n’a jamais donné de réponses», raconte Hugo Broos. Quant au cas de son frère aîné Marvin Matip, capitaine d’Ingolstadt, l’entraîneur a indiqué que ce dernier «a préféré rester dans son club». Hugo Broos ne croit pas trop à cet argument. «Ce que moi je dis martèle-t-il, c’est que, la balle est dans le camp de ces joueurs. S’ils veulent venir jouer avec le Cameroun, qu’ils m’appellent et qu’ils me disent : coach, je suis prêt. Moi je ne vais plus faire d’efforts. Je suis peut-être quelqu’un qui aime faire des efforts, mais à un moment, il faut que ça s’arrête. Je ne vais plus jamais téléphoner ces joueurs-là».
Arthur Wandji