Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie, a fait une sortie fracassante pour expliquer son échec face au Cameroun. Cette rencontre, qui s’est jouée au Stade Tchaker de Blida, comptait pour le match retour des barrage de la Coupe du Monde 2022. Au match aller pourtant, les Fennecs ont créé l’exploit en battant le Cameroun à domicile. C’était la première victoire de l’Algérie sur le Cameroun, à vie, en match officiel. Et même si la faute du coup franc qui a conduit au but algérien n’en était véritablement pas une, seul le fautif, Castelletto, a protesté s’estimant lésé par la décision.
Pour l’ultime rencontre de cette double confrontation, la FIFA a sélectionné l’un des meilleurs arbitres africain, Papa Bakary Gassama. Si tous les observateurs s’accordent pour dire que sa tenue a été des plus exemplaires, Djamel Belmadi, le sélectionneur national, l’a pris en grippe déjà lors de la conférence d’après-match.
Il lui fallait trouver un alibi pour ne pas être lynché par ses propres supporters et justifier l’injustifiable. Comment après avoir fait l’essentiel au Cameroun, il a réussi à se faire battre dans une forteresse pourtant imprenable ? Il fallait qu’il trouve des éléments de réponse pour se disculper.
Djamel Belmadi: raconter n’importe quoi pour se disculper
Presqu’un mois après l’élimination, il ne veut toujours pas admettre que c’est de sa seule incapacité que l’échec est arrivé. Les Fennecs avaient pourtant marqué à la 118e minute, ce qui aurait dû être le but de la victoire. Dans les minutes qui ont suivi, on a vu un entraîneur qui s’est laissé emporter par les émotions du moment. Il n’a pas su distiller de la sérénité à son groupe. Son côté bouffon s’est vérifié lorsqu’il est allé tancer la 4e arbitre qui venait d’afficher quatre minutes de temps additionnel. Le jeu s’était arrêté après leur but de la 118e minute et n’a repris qu’à la 122e minute.
Voir autant de haine en un seul homme est, il faut le dire, assez rare. Ce que l’on peut déplorer est cette liberté et cette impunité avec lesquelles il distille des méchancetés. On peut effectivement se surprendre du manque de rappel à l’ordre de la CAF, ou de la FIFA.
Cette diffamation n’aurait jamais pu prospérer ni à l’UEFA, en en Asie. Et pour ce dernier continent il semble avoir beaucoup d’amour. Là-bas, ses multiples frasques avaient été lourdement puni en 2016. Il s’était aventurer dans la critique du travail des arbitres.
Belmadi suspendu 3 matches en Asie
Il était entraîneur de Lekhwiya. Lors d’une défaite concédée à domicile face à Al-Sailiya (3-2), Belmadi a été expulsé pour avoir contesté les décisions arbitrales. Il avait en plus obtenu une sanction financière de 50.000 Riyals qataris.
Même quand son équipe gagne, il critique. Ce fut aussi le cas au Cameroun lors du match aller. Malgré les aggressions des joueurs Algériens contre les Lions Indomptables, il va tout critiquer :
«Si je devais résumer le match de mon équipe en un mot ? Héroïque. Dans le sens où il fallait faire beaucoup d’efforts, s’adapter à un nouveau schéma. Dans des conditions climatiques difficiles, contre un adversaire coriace qui sait se créer des situations offensives, nous avons été héroïques… Bensebaini prend un carton jaune. Pour moi c’est dur, si tu lui donnes un carton jaune, les autres doivent prendre quoi ? »
Des propos décidément choquants
« Plus jamais de la vie on laissera deux – trois personnes conspirer contre notre pays, a pesté Belmadi. On ne verra plus jamais un arbitre comme ça mettre à mal un pays (…) Il a enlevé l’espoir de tout un peuple et on le laisse comme ça… »
Peut-on véritablement laisser passer sous silence cet appel à la violence ? On parle quand même de Djamel Belmadi dont il faut chercher dans des archives pour trouver qu’il fut joueur. À son actif, la seule CAN 2019 gagnée en Egypte rempli ses armoires de verre dans son domicile du Qatar. C’est aussi l’occasion de savoir si la nouvelle administration de la CAF a les reins solides pour infliger à cet arrogant une suspension dont il mérite. Et cela doit servir d’exemple à ceux qui viendront déverser leur bile pour expliquer leur lacunes.