Le sélectionneur a fait le choix de ne rendre public la liste des joueurs, qu’il alignera face au Cap-Vert , qu’à quelques heures de la rencontre. Il a par ailleurs évoqué l’état de santé de Samuel Eto’o Fils, victime d’un choc au molaire mardi après-midi.
Quel bilan faites-vous du stage et qui sera votre gardien de buts dimanche ?
Jean-Paul AKONO: Je crois que le chronogramme a été scrupuleusement respecté. Je suis allé procéder au rassemblement des joueurs à Bruxelles, comme c’était prévu. Le stage lui-même a commencé mardi et depuis lors, tout se déroule normalement. Le bilan est prometteur, de part l’engouement et la concentration qu’affichent les joueurs. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’attendent plus que le jour du match.
S’agissant du gardien qui sera titulaire, nous avons encore 48 heures de préparation. Avant dimanche, vous saurez non seulement celui qui jouera dans les buts, mais aussi tout le 11 entrant.
Comment se porte Samuel Eto’o après sa légère blessure ?
Jean-Paul AKONO: Mardi soir, à la deuxième séance d’entrainement, Samuel Eto’o a eu une petite contusion, c’est-à-dire, un petit choc au niveau du mollet qui s’est un peu enflammé. L’encadrement technique a décidé de lui donner un repos de 24 heures. Mercredi, il s’est entraîné comme s’il n’était pas blessé.
Lors de nos rencontres avec vos poulains, ils nous ont dit que vous leur avez passé un message. Quelle en est la quintessence ?
Jean-Paul AKONO: C’était entre eux et moi. Je ne vous en dirais pas plus. Sachez que cela concernait le match.
Est-ce que vous avez déjà arrêté la liste des 18 joueurs dont les noms figureront sur la feuille de match ?
Jean-Paul AKONO: D’ici dimanche, vous aurez cette liste.
Avez-vous prévu le scénario de la non-qualification ?
Jean-Paul AKONO: Nous nous entrainons pour que les joueurs puissent renverser la situation. Dans un match, tout dépend du mental. Et je pense que nous en avons un assez fort en ce moment.
Avez-vous déjà désigné le capitaine de l’équipe ?
Jean-Paul AKONO: Lorsque j’ai fait un tour à Marseille, j’ai rencontré Nicolas Nkoulou. Et je lui ai dit ce que je pensais à propos du capitanat. Nous nous sommes entendus. Et vous verrez la manière avec laquelle cela va être géré dimanche.
Quel est l’apport du secrétaire général de la fédération dans tout ce que vous faites ?
Jean-Paul AKONO: J’ai eu une longue séance de travail avec le secrétaire général et certains entraineurs camerounais. C’était mercredi pendant plus de deux heures, à propos du match. Vous comprenez donc qu’il a eu à participer de manière positive.
Vous avez invité les anciennes gloires pour qu’elles s’entretiennent avec les joueurs. Cela sous-entendrait-il qu’il y a encore des malaises à l’intérieur ?
Jean-Paul AKONO: Il n’ y a aucune tension qui existe au sein de la tanière. Les anciens joueurs sont simplement venus donner quelques conseils à leurs cadets. Parce que par le passé, ils ont vécu des situations à celle qu’on traverse en ce moment. Les joueurs ont d’ailleurs bien accueilli cette initiative.
En défense centrale, vous avez Kana Biyick, Dany Nounkeu, Matip et Chedjou. Ce surnombre à ce poste vous met-il dans un certain embarras ? Vous allez choisir la jeunesse ou l’expérience ?
Jean-Paul AKONO: Nous avons déjà une idée de l’équipe qui va démarrer. Les prochaines séances d’entrainement nous fixeront sur la décision finale. Evidemment, il y a l’expérience dont il faut tenir compte. Parce qu’il y en a qui ont plus de sélections que d’autres et qui sont mieux préparés à gérer certaines situations. Mais il y a des nouveaux qui peuvent apporter à travers leur détermination. Ici, il n’y a pas de titre foncier. On arrêtera la liste sans complaisance.
Vous avez convoqué un joueur local. Est-ce que vous allez vraiment l’utiliser ?
Jean-Paul AKONO: Je fais toujours un effort pour ne pas parler de joueurs locaux ou de joueurs professionnels. Lorsqu’un joueur est présélectionné en équipe nationale, cela veut dire qu’il répond à un certain nombre de critères. Que les gars évoluent au Cameroun ou à l’étranger, ils sont des Camerounais. D’ailleurs, à une certaine époque, ce sont les locaux qui faisaient la fierté du football camerounais. Donc, pour les locaux, tout dépendra de ce qu’ils auront produit pendant la préparation.
Quand on regarde votre probable onze entrants, l’on se rend compte que vous n’avez que quatre joueurs qui ont disputé le match aller. Est-ce que c’est bon de repartir totalement sur une nouvelle base, surtout que les capverdiens viennent avec dix défenseurs dans l’intention de fermer le jeu ?
Jean-Paul AKONO: Nous sommes conscients que les Capverdiens viennent fermer jeu. C’est pour cela que nous avons convoqué les joueurs conséquemment. Vous parlez des changements opérés. Je pense qu’une équipe nationale, c’est toujours comme cela. On n’appelle que les joueurs les plus performants. On ne va pas rester sur les exploits passés, alors qu’on n’est pas au niveau. Nous avons retenu des joueurs qui jouent et qui sont en forme. Les joueurs non retenus doivent préparer leur retour à partir de leur club.
Propos retranscrits par Hindrich ASSONGO