A sa nomination à la tête des Lions indomptables le 13 septembre 2012, les fans, dans une liesse débordante, n’ont pas attendu longtemps pour l’affubler du titre de « sapeur pompier de service » puisqu’il est clairement établi qu’on ne l’appelle que lorsque la tanière est en feu.
A sa nomination à la tête des Lions indomptables le 13 septembre 2012, les fans, dans une liesse débordante, n’ont pas attendu longtemps pour l’affubler du titre de « sapeur pompier de service » puisqu’il est clairement établi qu’on ne l’appelle que lorsque la tanière est en feu. Le peuple était donc unanime pour conclure que Jean-Paul Akono était l’homme de la situation, le messie que tout le monde attendait pour offrir (enfin) la qualification aux rois de la forêt et tourner la page noire Denis Lavagne. Mais cette overdose d’euphorie et d’assurance a finalement échoué devant la réalité macabre de cette sélection très critiquée ces deux années. La preuve, le Cameroun n’a pu se qualifier pour la Can 2013, incapable de renverser la vapeur face aux Requins Bleus du Cap-Vert. Un an après le premier rendez-vous manqué Gabon-Guinée équatoriale 2012. De quoi provoquer l’ire des supporters non sans nourrir des polémiques les plus acerbes dans les rangs de ceux-là qui, hier, saluaient encore sa nomination. Le sauveur d’hier est curieusement et paradoxalement devenu l’homme à abattre. Certains lui reprochent d’avoir écarté des joueurs qui lui auraient manqué de respect. D’autres, d’avoir plié l’échine devant Samuel Eto’o. Pire, d’avoir installé un comptoir commercial au sein de l’équipe. Ouvrant ainsi un boulevard aux contestations quant à la légitimité même d’un Jean-Paul Akono à la tête de l’équipe nationale.
Mais aujourd’hui, le Dtn n°2 qui a un peu pris du recul face à la presse décide de sortir de son mutisme. A grand renfort d’éléments techniques et s’appuyant sur sa riche expérience, Magnusson s’ouvre à votre journal. Avec le même ton qu’on lui connaît, le médaillé d’or aux JO de 2000 dresse l’état de santé de la sélection nationale, parle de ses rapports avec la presse, la Fédération camerounaise de football, le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep), Samuel Eto’o et l’éternel problème du capitanat, de ses chantiers…
Christian TCHAPMI