Quand il s’agit de parler de la finale de la Coupe du Cameroun qui va opposer son club à Bamboutos de Mbouda dimanche, le président des Académiciens de Mfou n’hésite pas. «Nous allons jouer pour gagner», dit-il. Dans cet entretien qu’il nous accorde, il parle des conditions de travail dans lesquelles ses joueurs se préparent et de ce qui lui permet de croire avec fermeté, que c’est son équipe qui soulèvera ce trophée.
Dans quelles conditions Apejes de Mfou prépare sa finale de la Coupe du Cameroun ?
Depuis notre qualification à Douala contre International (3-0, 2-1), les enfants ont repris les entraînements la semaine dernière au Centre technique de la Fécafoot à Odza. Et depuis ce lundi, les joueurs sont internés du côté d’Akono où on a trouvé un cadre assez calme et propice pour une bonne préparation. Toutes les conditions sont réunies pour qu’ils soient en forme le jour-j.
En championnat, Apejes a enregistré une victoire 5-0 et une défaite 2-0 contre Bamboutous, mais pour cette finale, pensez-vous que votre club est suffisamment prêt à reprendre l’avantage ?
Le championnat et la Coupe, c’est deux mondes différents. La Coupe c’est un match, contrairement au championnat où les enfants sont plus relaxes. Il y aura donc beaucoup de pression. Il faudrait que le monde sache qui d’Apejes ou de Bamboutos est le plus fort. Et le plus fort sera celui qui sera prêt au niveau psychologique surtout.
Vos joueurs sont-ils assez préparés sur ce côté psychologique, quand on sait qu’à Bamboutos, les supporters chantent déjà la défaite d’Apejes ?
Je suis un fan du public de Mbouda. C’est un peuple qui adore le football. Si toutes les localités du Cameroun font comme Bamboutos, je crois que notre football va renaître. Maintenant, il a été décidé que Bamboutos et nous ayons chacun 7 000 billets. Ils seront 7 000 au stade, et nous, nous serons également 7 000. Ça veut dire qu’il y a équité au niveau des supporters. Ce qui veut dire que la pression psychologique sera dans les deux camps. Nous serons prêts à faire face à l’adversité le moment venu.
Qu’est-ce qui fera donc la force de votre équipe sur le terrain ?
La force d’Apejes pourrait venir du stade relooké, offert par le chef de l’Etat, Paul Biya aux jeunes camerounais. Vous savez, nous faisons dans la formation, et nos enfants se sentent plus à l’aise sur du gazon. Je ne dis pas que Bamboutos ne s’y retrouve pas facilement, mais je suis sur à 60% que nous avons de l’avance par rapport à Bamboutos, parce que nous jouons mieux dans de bons stades.
Apejes a-t-il des joueurs en particulier sur qui il compte s’appuyer pour gagner ?
A Apejes, nous avons une équipe, et c’est elle seule qui compte. La force de l’équipe c’est le groupe. Nous ne misons pas sur les individualités, mais sur tout le groupe c’est-à-dire les 11 titulaires, et les remplaçants qui seront sur le banc de touche. Nous comptons également sur ceux qui ne feront pas partie de la liste afin que leurs prières, combinées à celles de ceux qui seront sur le banc de touche puissent ouvrir la voie à ceux qui seront sur la pelouse. Nous allons jouer pour gagner ce match.
Entretien mené par Arthur Wandji