Elu président de la Confédération africaine de football après 29 ans de règne Issa Hayatou, le malgache a officiellement pris ses fonctions hier dimanche à l’occasion d’une réunion avec l’ensemble du personnel de l’instance dirigeante du football africain.
Passée l’euphorie post-électorale ; finis les flonflons, les youyous et les vivats au sein des pro-Ahmad qui lui ont accordé la faveur des suffrages lors de l’AG historique qui a vu la chute de Issa Hayatou. Ahmad Ahmad est au boulot. L’heure est au challenge ! Et en guise de premier discours à ses désormais nouveaux collaborateurs, le numéro 1 de la Caf s’est voulu direct et sincère. « La maison vous appartient. La Caf vous appartient. Protégez notre institution. Nous les politiciens on ne fait que passer mais vous vous êtes appelés à rester. J’ai confiance en vous et je suis convaincu qu’avec vous on pourra réussir et développer un peu plus le football africain », a lancé le Malgache devant l’assemblée. Le dirigeant a par ailleurs accepté la démission du secrétaire général, Hicham El Amrani. Ancien joueur, entraîneur et ministre de la Pêche de son pays, Ahmad Ahmad a été élu il y’a une semaine, président de la Confédération africaine de football (Caf). Il a mené sa campagne en opposition au Camerounais Issa Hayatou, en poste depuis plus de 29 ans, en promettant «une transparence dans la gestion» de l’institution et la fin des «pratiques obsolètes».
Le maçon attendu au pied du mur
C’est en 2013, à Marrakech, qu’Ahmad est sorti du bois. Il est alors élu au comité exécutif de la Caf en tant que représentant de la zone Sud aux dépens du puissant Sud-Africain Danny Jordan, une victoire surprise au second tour de scrutin. En septembre dernier, il manque pour une seule voix l’un des deux postes de représentants de la Caf au conseil de la Fifa. Ahmad, comme on l’appelle, est désormais engagé à part entière dans la gestion du football africain. «La Confédération africaine devait décider de ce qu’elle voulait pour le futur et les Africains ont voté pour le changement», s’est félicité le président de la Fifa, Gianni Infantino, reconnaissant néanmoins «les progrès fait au cours des mandats d’Issa Hayatou. L’Afrique n’est pas un continent facile à diriger en ce qui concerne le football, mais les Africains ont une grande passion pour ce sport et ont souhaité un nouveau leader à une majorité significative (34 voix sur 54).» Le maçon sera jugé au pied du mur !
C.D.