Après ce torchon rouge agité par la Fifa, la panique s’est emparée des Camerounais, jusqu’au plus haut niveau de République. Les enjeux et les conséquences qu’une suspension du Cameroun entraînerait celle de toutes les équipes nationales de football aux compétitions internationales, avec le retrait de l’organisation des Coupes d’Afrique de football féminin de 2016 et masculin de 2019 au pays de Paul Biya.
Des membres du gouvernement ont multiplié des réunions avec toutes les parties prenantes de ce processus électoral, notamment les membres du Comité de normalisation et le groupe de ceux qu’on appelle « opposants ». Toute la journée de ce mardi, jusqu’à tard la nuit, il y a eu des tentatives de certains membres du gouvernement de faire reculer les contestataires, pour que les textes querellés soient adoptés sans aucune exigence au Comité de normalisation.
Jusqu’à une certaine heure, les contestataires sont restés sereins et non inquiet d’une éventuelle suspension de la Fifa. Ils tiennent à faire échec aux travaux de cette assemblée générale, par l’exigence du rapport d’activités et le bilan financier au président du comité de normalisation dans « le strict respect des textes de la Fécafoot » (article 24). « Vous brandissez la menace de suspension en cas de non respect du délai fixé au 30 septembre 2015, sans toutefois vous soucier du respect par le Comité de normalisation des lois et règlements en vigueur. Cette menace qui s’adresse principalement à certains membres de l’assemblée générale de la Fécafoot, organe souverain, constitue une ingérence regrettable dans les affaires de notre fédération », faisaient remarquer les contestataires à la Fifa, en réaction à la lettre signée le 27 juillet 2015 par Jérôme Valcke.
A.T. à Yaoundé