Trois semaines après le transfert de l’international camerounais du Stade rennais vers l’Olympique de Marseille, l’indemnité de solidarité n’a toujours pas été reversée à la Ksa par le club breton, au motif que le club de Douala ne serait pas le seul club formateur du joueur.
Le journal français l’équipe a annoncé il y a quelques jours que le club de Ligue 1 du Football Club Stade Rennais, club au sein duquel l’international Camerounais Stéphane Mbia évoluait jusqu’à sa signature avec l’Olympique de Marseille pour la nouvelle saison, refuse de reverser à la KSA (Kadji Sport Academy), considéré comme club formateur du médian aujourd’hui âgé de 23 ans, son dû selon les normes instruites par la FIFA au sujet des transferts des jeunes joueurs formé par des centres de formations entre 12 et 23 ans. Sur quoi se fondent les dirigeants du FC Stade Rennais pour refuser de payer à la Ksa sa quote-part sur le montant de ce transfert parce qu’étant l’un des clubs formateurs du prometteur Stéphane MBIA.
Tout serait parti pour les dirigeants du FC Rennes de l’arrivée du Camerounais au club en 2004. Selon eux, au moment de l’arrivée du joueur en Bretagne, la KSA avait brandit des documents de transfert dûment signés de la Fécafoot pour approuver l’unique centre de formation dans lequel le joueur aurait été formé depuis 1999. Dans la foulée, Pyramide de Mfou, un club basé à une vingtaine de kilomètres de Yaoundé, a également réclamé des indemnités de formation de Stéphane Mbia par les démarches entreprises par Jean Paul Mbenti (Manager Général du club de l’époque, et s’appuyant sur des documents qui sont en notre possession). De plus, Pyramide de Mfou, oubliée lors du transfert du joueur de la Ksa à Rennes, réclame une partie des indemnités, en tant que premier club formateur du joueur.
Dichotomie au sujet du dossier
Le FC Rennes ayant répondu à l’équipe de Mfou qu’il faudrait absolument une nouvelle preuve de la Fécafoot certifiant l’année de formation dont il est question dans leur lettre, les dirigeants du centre de formation de Pyramide se sont présentés à la Fédération Camerounaise de Football qui, après avoir reçu preuve par une autorisation parentale signée (du père de leur joueur) et qui faisait office de licence du fait qu’aucune licence des minimes n’existait (faute de championnat). Le document était signé par madame Manguélé qui, à l’époque, officiait en tant que coordonnateur du championnat national de football du Cameroun en l’absence de Jean Réné Atangana Mballa. Ce dernier, avant son départ en congé, avait signé pour la KSA une lettre similaire comme unique et seul club formateur.
Au vu de l’existence du dossier renvoyé par Pyramide de Mfou au FC Rennes et qui concernait le même MBIA, la KSA ne saurait expliquer comment un joueur aurait pu à la fois être inscrit au Lycée Général Leclerc de Yaoundé en 1999 par les dirigeants du centre de formation de Mfou et concomitamment se retrouver à Douala pendant la même période en formation à la KSA. C’est ainsi que les administrateurs du FC Rennes pensent que les indemnités réclamées par la KSA ne sauraient être reversées sans que lumière ne soit faite sur l’année réelle d’entrée du néo Marseillais à la KSA. A quoi cela sert de toujours vouloir recourir au faux–parce qu’il y a bien eu faux- quand on sait que les 2 clubs Camerounais qui ont participé à la réussite de ce jeune joueur méritent selon les lois de la FIFA les retombées du transfert de leur ex-pensionnaire ? Les dirigeants de la Fécafoot peuvent-ils, à travers ce nouvel épisode, comprendre, une fois pour toutes, qu’un faux finit toujours par se savoir et surtout « qu’un bien mal acquis ne profite jamais » ?