Pour dénoncer les maux qui minent le football camerounais, il faut être prêt à faire face à des brimades et des humiliations de tout genre. Plusieurs médias se sont vu contraint de retenir leurs journalistes d’enquête qui se sont penchés sur le dossier au risque de perdre les annonces et publicités que déploient les Brasseries du Cameroun sur leur espace. Un confrère a même été suspendu pour avoir interviewé au cours de son émission Mr Mbongo, Expert FIFA et Conseil de Mr Balla Fouda.
C’est clairement la loi de l’Omerta que Jean Flauvert Nono et ses acolytes veulent faire régner. Et c’est définitivement l’histoire du Cameroun où les plus puissants, les plus riches, les plus forts, dictent leur loi, et déplument les autres. Les amis du Manager Général des Brasseries du Cameroun ont décroché leur téléphone pour menacer directement certains médias de leur retirer leur déploiement publicitaire ou d’arrêter de les sponsoriser s’ils continuaient à enquêter sur cette affaire. Ils sont accusés « d’aller contre les intérêts » d’une de leur filiale. Pourtant, ce qui est arrivé au jeune Aloys Fouda devrait préoccuper au plus haut point les administrateurs de cette société.
Il y a une dizaine d’années, cette école était le fleuron qui a formé nombre de talentueux joueurs parmi lesquels les purs sangs qui ont offert au Cameroun deux Coupes d’Afrique des Nations, 2000 et 2002, en plus de la médaille d’Or aux Jeux Olympiques 2000. Devrait-on y ajouter la place de finaliste de la Coupe des Confédérations 2003 ?
Les Brasseries du Cameroun y injectent pourtant des fonds de manière inconsidérée. Mais Mr Jean Flaubert Nono ne produit pratiquement plus de talents. Pour preuve, depuis son installation, Clinton Njie est le seul qui peut estimer avoir eu une carrière en pro. Aboubakar Vincent que l’on présente comme le fruit de cette école, n’y a jamais mis les pieds.
Et pourtant les Brasseries continuent de former et d’attribuer des récompenses année après année. Mais pourquoi on n’entend jamais plus parler de ces joueurs dans les championnats qui comptent ?
Dans la réponse à cette question se trouve la véritable raison du zèle de Mr le Manager Général contre les joueurs qui se forment dans son académie. Après la dernière année de leur formation, Mr Nono les déchargerait de tout lien avec l’École de Football des Brasseries du Cameroun tel que nous confie notre source. Il va ensuite leur trouver une académie tierce qui va échapper à la vigilance du contrôle de la filiale mère, les Brasseries du Cameroun. Ces joueurs seront par la suite proposés aux clubs de tierce zone pour gagner des rétro-commissions.
Aloys Fouda aurait pu être le prochain qui regrette d’avoir fait ses classes dans l’ancienne prestigieuse académie comme ses alter-égos qui ont abouti au Portugal, jouent en quatrième division pour un salaire de 650 euros brut mensuels.