La FIFA a finalement décidé de sortir de son mutisme et de réunir autour d’une même table le 05 novembre prochain à Zurich, tous les acteurs et toutes les parties de l’affaire des commissions à la Fecafoot qui avait été déclenché le 25 avril dernier par la présidence de la République quelques heures avant l’assemblée générale élective de la fédération camerounaise de football. Les conclusions de cette tripartite sont très attendues au pays de Roger Milla en ce moment où son football bat de l’aile.
Nous sommes le 25 avril 2004. Après avoir organisé les élections dans les dix provinces, le bureau directeur de la fédération camerounaise de football que conduit Iya Mohammed s’apprêtait à conclure son mandat quadriennal par l’élection du bureau directeur. C’est alors qu’un communiqué de la présidence de la république venait suspendre ces élections pourtant programmées pour le 26. Ceci marquait le début de l’affaire Fécafoot.
Cette intrusion du gouvernement faisait suite aux plaintes formulées par les autres candidats en lisse. En effet Nguini Effa et Vincent Onana (président de la Fecafoot de 1996 à 1998) reprochaient à l’équipe Iya d’être juge et partie, les textes qui conféraient à un seul membre de l’assemblée générale plus de quatre voix constituant le véritable point d’achoppement. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase fut le retrait par la FIFA de six points aux lions indomptables à cause des maillots tout-en-un arboré par le Cameroun à la coupe d’Afrique des nations en Tunisie.
Cette situation avait accouché le 7 mai 2004, par arrêté numéro 004 du Minjes, d’un comité de toilettage des textes. La dite commission composée de neuf membres fut placé sous la présidence de Omer Nguewa, ancien président de l’Union de Douala, qui déjà en 1994 avait conduit l’opération « coup de cœur » qui consistait à collecter les fonds pour la participation des Lions Indomptables au mondial américain.
Après que cette commission est rendue sa copie, la fédération camerounaise de football a reçu l’aval de la FIFA pour créer un comité de huit personnes pour ce qu’on a appelé « la lecture de la relecture » cette commission comprenait entre autres Antoine Depadoux Essomba Eyenga, Lambert Yodiodi Emebé, Nya Jacques, etc…
Les rapports de la Fecafoot ainsi que les propositions ont été remises fin juillet au Minjes. Le ministre Etame Massoma avait pris le soin de transmettre ces textes à la FIFA. Depuis lors l’instance faîtière mondiale avait gardé le silence. Certains avançaient que les élections présidentielles du 11 octobre dernier a été la raison de ce silence, même si entre temps la FIFA avait donné mandat à l’équipe actuelle donc le mandat était arrivé à expiration depuis le mois d’avril de gérer les affaires courantes.
La FIFA se penchera donc sur ce dossier vendredi prochain avec d’un côté, les représentants de la fecafoot avec à sa tête son président Iya Mohammed, Jean Réné Atangana Mballa, Essomba Eyenga et de l’autre côté Omer Nguewa, Joseph Antoine Bell et le Pr. Adolphe Minkoa She qui représenteront la commission de relecture. Le ministère de la Jeunesse et des Sports sera représenté par son directeur du sport et son chef de la cellule juridique.
Le bureau exécutif de la Fecafoot qui s’est réuni en début de semaine à Yaoundé a longtemps épilogué sur latitude à adopter à Zurich, et de ce côté l’optimisme est de mise. D’ailleurs, selon les informations puisées à bonne source, les multiples voyages de Jean rené Atangana Mballa à Zurich ont tôt fait de déblayer le terrain. Mais quand on connaît l’activisme de Joseph Antoine Bell on est loin de croire que la tâche sera aussi facile à Zurich.
Guy Nsigué à Yaoundé, nsigue@camfoot.com