Après un an et neuf mois, l’affaire qui oppose la Fécafoot à Tombi à Roko et compagnie a pris une nouvelle tournure. En effet, le 17 juillet dernier, le juge d’instruction au Tribunal de grande instance du Mfoundi, Ruben Tang, a rendu une ordonnance de non-lieu. Puis, le 24 juillet, un certificat de non appel a été établi par le greffier en chef de la chambre de contrôle et de l’instruction de la Cour d’appel du Centre. « Certifions qu’aucun appel n’a été enregistré à ce jour à l’encontre de ladite ordonnance », peut-on lire.
Du côté de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), c’est un sujet dont on ne parle pas. On apprendra juste qu’elle a interjeté appel de cette décision de justice devant la Cour d’appel du Centre. Dans cette affaire, les faits remontent au 25 octobre 2018. Le président du comité de normalisation, Me Dieudonné Happi, avait déposé une plainte contre les anciens dirigeants de la Fécafoot. Ils sont une quinzaine de personnes dont l’ancien président, Sidiki Tombi à Roko, le secrétaire général, Blaise Moussa, ou encore le directeur administratif et financier. Il leur était reproché des irrégularités ayant facilité la distraction de divers montants dans le projet de construction des stades de football de Bangangté, Bafia, Bamenda et Sangmélima, ainsi que dans le fonctionnement des autres activités de la fédération pour un montant évalué à plus d’un milliard de F. Une plainte qui avait pour fondement le rapport d’audit pour l’année 2017 effectué par le cabinet Bekolo and Partners et commis par le président Tombi à Roko. A l’instruction, le juge a rejeté toutes les conclusions du rapport d’audit. D’où l’ordonnance de non-lieu. Cette décision pourrait-elle influencer la décision de la commission d’éthique de la Fécafoot qui avait suspendu Tombi à Roko à vie de toutes les activités du football en juillet 2019 ? Parmi les motifs ayant entraîné cette suspension, il y avait principalement les malversations dans la gestion des projets de construction desdits stades cités. Il lui avait aussi été reproché d’avoir transformé un don de 6000 ballons offerts par l’équipementier des Lions indomptables d’alors, Puma, en achat de ballons d’un montant de 79 millions F. A cette occasion, il lui avait été infligé une amende de 10 millions F .