Le fils de Marco Emana est engagé dans une carrière de footballeur. Professionnel au Toulouse Fc, il vient de prendre part au regroupement de la « relance » des Lions indomptables.
Comment êtes-vous arrivé au football ?
J’ai débuté avec les minimes du Canon de Yaoundé. J’ai joué dans d’autres clubs ; Santos, Jeunesse Star et Cintra. J’ai participé à plusieurs coupes top ; et je garde un très bon souvenir de ces années-là. Ensuite, je me suis retrouvé en Espagne, précisément dans l’équipe réserve du Fc Valence. Là-bas, j’ai joué pendant trois saisons. Puis, j’ai débarqué en France. Et depuis trois années, je suis au Toulouse Fc.
Comment vous sentez-vous dans cette équipe de Ligue II française ?
Les choses se passent plutôt bien. Je suis très content d’être là, de m’épanouir et de m’éclater. A mon poste (milieu de terrain), il n’y a pas de concurrence parce que depuis l’année dernière, j’ai fait mon boulot comme il fallait. Et le président a décidé de ne pas recruter à mon poste.
Quelles sont vos ambitions avec Toulouse ?
Comme tous les autres clubs de Ligue II, l’objectif est de monter en Ligue I! Rendu à la 11e journée, nous sommes deuxième au classement. Nous ne nous posons pas trop de questions.
Le Toulouse Fc est une équipe modeste. Ne voyez-vous pas plus grand ?
Mon rêve est de jouer dans un très grand club. Je pense au Psg, à l’Om, au Barça et si possible en Angleterre ou en Italie. La balle est dans mon camp. Je dois beaucoup travailler pour démontrer que je peux vraiment faire quelque chose dans le football.
Croyez-vous pouvoir réussir à ce niveau-là ?
Oui, je le crois.
Quels sont vos arguments ?
Je tire avantage de mon intelligence, de ma puissance, de ma vitesse et surtout de ma technique.
Revenons au pays. Vous êtes le fils d’un illustre footballeur, Marco Emana, alias « essuie-glace ». Que savez-vous de votre footballeur de papa ?
Je sais seulement que c’était un grand joueur. Ce fut une perle. Un ancien cadre du Canon de Yaoundé et des Lions Indomptables. Je l’ai peu vu à l’œuvre. C’était avec ses potes dans le cadre de petits matches.
Que ressentez-vous lorsque vous êtes appelé au sein de l’équipe nationale fanion ?
Cela me fait chaud au cœur. C’est la preuve que des gens suivent mes progrès. Je dois donc mériter cette confiance en continuant à travailler dur. Je remercie tous ceux qui me soutiennent ; et je leur demande de continuer dans cette voie-là.
Peut-on connaître la raison de votre absence au regroupement de Bitburg ?
Je ne suis pas venu au premier regroupement parce que la lettre est arrivée tard. Or, mon club préparait un match contre Niort et nous avions trois jours auparavant une rencontre contre St Etienne. Concernant ce dernier match, j’étais psychologiquement préparé, car c’est à cause de cette équipe que Toulouse était descendu en National I. Nous avons effectivement pris notre revanche sur St Etienne. Mais, j’éprouvais des regrets de n’avoir pas été en Allemagne. Je ne pouvais donc plus manquer au second appel de l’encadrement technique national. Je suis venu avec impatience.
Espérez-vous honnêtement une place de titulaire chez les Lions Indomptables ?
J’ai des capacités physiques et techniques qui me permettent de postuler sérieusement à une place de titulaire avec les Lions indomptables. Je me donne les moyens d’y parvenir, et j’espère que mon travail va payer.
Quel sentiment Winfried Schäfer a de vous après le regroupement de Yaoundé ?
Il a eu un bon sentiment à mon égard. A la fin du stage, nous avons parlé et il m’a dit sa satisfaction. De même, il s’est montré étonné par mon bagage technique vu mon âge (20 ans). Il m’a donné ses adresses, et nous restons en contact. En ce qui me concerne, je demande au public camerounais de ne pas nous oublier, nous qui jouons à l’étranger. Votre soutien nous aide beaucoup. En retour, nous mettons les bouchées doubles pour être au top niveau. Ce qui nous permettra de toujours hisser très haut le drapeau camerounais.