Elue meilleure joueuse de la Coupe d’Afrique des nations 2016, l’attaquante camerounaise revient sur cette compétition qu’elle aurait souhaité remporter à tout prix avec ses coéquipières. La pensionnaire de Rossiyanka, club champion de Russie s’est consolée comme elle pouvait. Maintenant, elle regarde devant.
Quelle description faites-vous des journées des Lionnes Indomptables, depuis cette finale perdue face au Nigéria samedi ?
C’est difficile en effet. Le soir de la défaite, nous n’avons pas trouvé le sommeil. Le lendemain, dimanche, la tristesse était toujours là. La pilule était toujours difficile à avaler. Or, depuis lundi, nous nous sommes un peu lâchées. Nous avons compris que la Can est définitivement perdue, que nous ne pouvons plus nous rattraper et qu’il valait mieux avancer en se disant que nous devons travailler davantage pour corriger le tir lors de la prochaine édition. Nous nous sentons mieux. Nous pensons déjà aux prochaines échéances. C’est aussi le moment pour nous les professionnelles, de profiter de nos familles. Moi par exemple, j’ai encore deux semaines à passer au pays, avant de retourner en club.
Comment se sent-on, lorsqu’on est sacrée meilleure joueuse d’une Can ?
La meilleure joueuse de la Can reste elle-même, Onguéné Gabrielle. Rien n’a changé ; c’est juste un titre. Avant le début de cette compétition, mon objectif était de gagner cette Coupe d’Afrique. Parce que le trophée final est au-dessus des titres individuels. Nous aurions voulu gagner ce trophée pour tout un peuple, pour tout ce monde qui nous a soutenu jusqu’au bout. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. C’est l’occasion pour moi de dédier ce titre de meilleure joueuse de la Can à toute notre équipe. Sans elle, je n’aurais pas pu m’exprimer durant cette compétition.
Est-ce que ce titre ne vous oblige pas en quelque sorte à vous surpasser prochainement ?
Effectivement. Je garde la tête sur les épaules, mais ce que je désire, c’est qu’on parle de moi dans le monde entier. En Afrique c’est déjà le cas. Alors il faut toujours continuer à travailler pour donner le sourire aux fans qui nous soutiennent. Je vais retourner en club et continuer à travailler pour toujours donner le meilleur, lorsque je serai appelée en sélection nationale afin qu’on puisse davantage parler du Cameroun dans le monde.
Mené par Arthur Wandji