La résolution prise par la Confédération Africaine de Football (CAF), lors de la réunion du comité exécutif, tenue à Rabat au Maroc le jeudi 20 juillet dernier, modifiant le modèle de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), continue à faire couler beaucoup d’encres et de salives. Cette fois-ci, c’est Abel Mbengue, qui entre dans le danse. Dans une interview accordée à nos confrères de la radio Equinoxe, l’ancien conseiller d’Issa Hayatou émet des réserves sur cette révolution du football africain, qui porte le nombre des participants à la CAN à 24 au lieu de 16, dès la prochaine compétition.
« Le Cameroun sera prêt »
« Tout a été brusque et soudain. Est-ce délibéré, je ne saurai le dire. Mais je crois que même à la FIFA qui a élevé le nombre des pays participants à la Coupe du monde. Cette nouvelle disposition prend effet à partir de 2026, pas dans l’immédiat. Les prochaines Coupe du monde vont se jouer comme d’habitude », souligne Abel Mbengue.
Il reste toutefois convaincu que le Cameroun sera prêt d’ici 2019 pour accueillir la grande messe du football africain. « Le génie civil a énormément évolué. La construction de grandes œuvres ne relève plus de la maçonnerie primitive ou élémentaire. On peut construire aujourd’hui des grands ensembles en simulant la technologie. Le préfabriqué n’est pas né avec le Cameroun. Les grandes œuvres se font avec les préfabriqués », souligne t-il.
Selon-lui, la CAN aura lieu au Cameroun si la CAF ne trouve pas un prétexte pour la retirer au pays des Lions Indomptables. « On est tombé sur le fait que nous n’avons pas de stades ou qu’ils ne seront pas prêts. Personne n’est allée dans le dossier. Donc avec la volonté, la CAN aura lieu, s’il n’y a pas d’autres choses cachées au niveau de la CAF. Personne ne peut dire au Cameroun, vous n’êtes pas prêts et vous ne le serez pas. Actuellement, les stades existent, la CAN de 2019 aura lieu parce que la volonté politique y est, parce qu’il s’agit d’une affaire d’orgueil et de la fierté nationale légitimes », dit-il.
En attendant 2019, le Cameroun a encore du chemin à faire sur le plan infrastructurel pour se mettre à jour. Un challenge jugé impossible par certains observateurs, mais auquel Abel Mbengue croit. « Les stades de Douala et Yaoundé, des joyaux architecturaux qui ont abrité la 8e Can, ont été réalisés en 11 mois, mais personne ne le relève », déplore ce chroniqueur.
Louisa Mang