Le président d’Etoile Filante de Garoua justifie le recours en annulation des élections dans la région du Nord.
Qu’est-ce qui peut justifier votre présence ici à la Fédération camerounaise de football en ce moment ?
Je suis venu déposer un recours en annulation des élections au sein de la ligue régionale du Nord.
Pour quelle raison ?
Tout simplement, parce qu’on a exclu Etoile filante de Garoua, qui est membre de plein droit de l’Assemblée régionale. Mais, malheureusement, l’administration de la Fédération s’est basée sur une circulaire, qui est contraire aux dispositions du statut spécial des ligues décentralisées, qui est un texte adopté par l’Assemblée générale de la Fécafoot. Une circulaire ne saurait remettre en cause les dispositions d’un texte adopté par l’instance suprême de la Fécafoot.
Que dit cette circulaire que vous critiquez ?
Elle dit qu’à la date du 20 février 2013 dans la région, si on n’a pas démarré le championnat, ce sont les clubs du championnat de l’année dernière qui doivent voter. Or le statut spécial dit que les clubs du championnat de la saison en cours. Or, nous faisons bien partie des clubs du championnat en cours, en championnat régional. Je ne vois pas en quoi, on peut admettre d’un côté, certains droits et de l’autre, les droits liés à l’éligibilité, on nous priverait de cela. C’est dire qu’il y a un problème.
Croyez-vous avoir des chances que votre recours puisse prospérer ici à la Fécafoot ?
On a une chance dans le football ou dans le sport en général, que les autres n’ont pas. Nous avons une juridiction supra nationale, qui s’appelle Tribunal arbitral du sport (Tas) basé à Lausanne, en Suisse. C’est simple. Tout ce qui pourrait se faire ici, pourrait éventuellement être corrigé à ce niveau. En tout cas, moi, je n’ai pas de doute. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout et j’espère tout de même que, même ici au Cameroun, il y a des gens sérieux. Et la Commission électorale fédérale est composée des juges d’un certains niveau et j’ai pleinement confiance. Evidemment, nous allons utiliser tous les voies de recours, que nous offre la législation.
Est-ce qu’un problème de délai ne se posera pas chez vous avec les élections qui continuent ?
L’acte que nous attaquons a été validé, il y a 24h. Donc, nous sommes dans les délais.
On pourra vous traîner jusqu’après l’Assemblée générale fédérale …
Nous sommes extrêmement sérieux. Nous connaissons tous les délais. Il y va aussi de l’avenir du football camerounais. On ne peut pas laisser une institution aux mains d’un groupe de personnes, qui en font ce qu’ils veulent. Non ! Il est question de droit et qui doit s’appliquer à tous. Il y a le Comité national olympique et sportif du Cameroun, le Tas et on sera dans les délais, comme aujourd’hui. 24h après les élections de Garoua, nous sommes là et demain, nous serons là où l’urgence de la législation tant nationale qu’internationale nous appellera.
Est-ce que ce n’est pas parce que vous êtes dur avec la Fédération ces derniers temps que vous payez le prix à travers Etoile filante de Garoua ?
Quelles que soient les raisons, personne n’a le droit de prendre en otage une institution. Et personne n’est plus fort que les textes. Une institution, ce sont ses textes et là, c’est clair que ces textes ont été bafoués de façon délibéré et je n’ai pas de doute que nous serons rétablis dans nos droits. De toutes les façons, nous sommes prêts à aller jusqu’au bout. Si nous ne sommes pas satisfaits, nous allons saisir le Tribunal arbitral su sport à Lausanne, en Suisse. Nous irons jusqu’au bout, parce que la Fédération camerounaise de football n’est pas un histoire de personne. C’est une institution qui a des règles et personne ne saurait se mettre au-dessus de ces lois. Elles valent pour tous et tout le monde doit les respecter.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé