A l’inverse de Maître Philippe Memong, avocat de la Fécafoot, le président de l’Etoile Filante de Garoua estime que c’est l’Exécutif élu lors de la mandature allant de 2009 à 2013 qui devrait reprendre le pouvoir et organiser de nouvelles élections au sein de l’instance du football camerounais. Iya Mohammed étant en prison, c’est son (ancien) premier vice-président, John Begheni Ndeh qui serait la personne indiquée pour le faire. Interview.
Que vous inspire l’annulation des élections à la Fécafoot ?
C’est une vraie chance pour notre football, pour se refaire, se réorganiser et se restructurer profondément. Ce qui s’est passé nous rend fiers. Cette situation était compliquée, et grâce à Dieu le droit l’a emporté. Ils ont dit le droit, et on est satisfait. Tâchons à ne pas gâcher cette opportunité. Je ne suis pas sûr qu’elle va se représenter à nouveau. C’est une opportunité pour réorganiser notre football, le relancer et faire en sorte que le Cameroun demain soit le pays que tout le monde a connu.
Qu’est-ce qui devrait se passer maintenant ?
Il y a des mécanismes pour gérer la Fédération. L’article 29 l’a prévu. C’est le Comité exécutif élu pour la mandature 2009 – 2013 présidée par intérim par John Ndeh qui doit gérer la Fécafoot. Le Code électoral est clair. Nous espérons que les choses vont rapidement se mettre en place pour qu’on aille vers des vraies élections sur la base des Statuts vraiment à la hauteur de notre football, et surtout des Statuts conforment à notre législation. Cette sentence est exécutoire, c’est le Code de la CCA qui le dit.
Et si l’équipe Tombi ne mettait pas en exécution cette sentence ?
C’est impossible. Quand votre élection a été annulée, vous n’avez plus à être là. Ça veut dire que monsieur Tombi n’a jamais été président de la Fécafoot, il n’a jamais eu de mandat. Il n’y a que ceux qui ont été valablement élus qui peuvent rester et il s’agit de ceux qui ont été élus pour la mandature 2009 – 2013. Monsieur Tombi n’a plus à agir au nom de la Fédération camerounaise de football à partir d’aujourd’hui. C’est la loi. Tant que les organes ne sont pas valablement remplacés, ce sont les organes élus antérieurement qui restent en fonction. On ne craint rien. J’ose croire que monsieur John Ndeh va prendre ses fonctions à partir de lundi. Nous n’avons pas du temps à perdre. Nous devons aller très vite. Il va falloir élaborer des Statuts et les faire valider, et enfin, aller vers un nouveau processus électoral.
Nous ne sommes pas dans la jungle. On est dans un pays de droit. Le ministre des Sports doit aujourd’hui, intervenir et faire respecter la loi. Le ministre des Sports est resté éloigné de cette affaire, mais c’était normale, parcequ’il n’y avait pas une décision d’une juridiction légale. Aujourd’hui, on a une décision qui invalide le mandat que les gens ont brandi. Force doit revenir à la loi. Le ministre des Sports sera obligé de prendre position si demain, monsieur Tombi voudrait rester à la Fécafoot par la force.
Propos recueillis par Arthur Wandji