Le président de Etoile Filante de Garoua, mandataire des autres présidents de ligues régionales et départementales ayant eu gain de cause devant la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA), explique les raisons de la sentence du 15 mai annulant les décisions du président du Comité de normalisation de la Fécafoot. L’instance qui gère le football nationale a déjà indiqué qu’elle va faire appel de cette décision et espère avoir gain de cause.
Pour Abdouraman, « c’est une décision qui s’imposait au regard des dispositions pertinentes de l’article 32.5 de la loi 2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives et de celles des articles 11, 14 et 15 des statuts de la Fécafoot ».
Il évoque aussi le piège que cette sentence fait éviter pour l’avancée du processus électoral à la Fécafoot. « Cette sentence consacre le retour à la légalité au sein des ligues régionales et départementales qui étaient gérées depuis deux ans par des exécutifs illégitimes. Dans la plus part des ligues, il sera désormais très difficile de créer des clubs uniquement dans le but de participer au processus électoral et tous les clubs qui ont poussé comme des champignons au sein de ces ligues devront justifier leur présence à un niveau ou à un autre de la hiérarchie des compétitions du football amateur ».
Conscient que la crise à la Fécafoot n’a que trop duré, il souhaite que la loi soit désormais respecté au regard du temps, des énergies, et des moyens déjà perdus. « Mais, le plus important pour nous est que le Comité de Normalisation comprenne que ce n’est qu’en respectant dorénavant la loi et les Statuts de la Fécafoot que nous pourrons avancer. Notre football a déjà perdu deux années et d’énormes ressources financières dans le cadre de ce processus de normalisation qui ne nous a rien apporté. Il est vraiment temps d’arrêter les frais ».
Maitre Memong, l’avocat de la FÉCAFOOT, entend interjeter appel au nom de son client contre la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage elle-même et contre Abdouraman et consorts tel que nous l’indiquons dans un de nos articles.
Le feuilleton est donc loin d’être terminé.
Antoine Tella à Yaoundé