« C’est vraiment l’ironie du sort. Il y a seulement un an, personne dans ce pays n’aurait imaginé le Pr. Owona en grande intelligence avec la FIFA dans une entreprise de violation systématique d’une loi votée par l’assemblée nationale du Cameroun et promulguée par le Président de la République. Tant que la Loi n° 2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives au Cameroun reste en vigueur, les décisions de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage ne peuvent être annulées que par le Tribunal Arbitral du Sport (Tas) à Lausanne en Suisse.
La loi c’est loi. Il n’appartient ni au Secrétaire Général de la FIFA, ni à quiconque de statuer sur les décisions de cette chambre. Le Président Blatter a lui-même déclaré lors de sa dernière visite au Cameroun que les fédérations doivent respecter les lois de leur pays. J’invite M. VALCKE et le Prof. Owona à aller faire valoir leur définition de la notion de « litige d’ordre sportif » devant le TAS.
Je pense que le Rubicon a été franchi et j’ose croire que le Ministre des Sports et de l’Education Physique dans un sursaut d’orgueil se résoudra enfin à exercer les prérogatives qui lui confère la loi. Nul n’est au-dessus de la loi. Le Prof. Owona et les membres du Comité de Normalisation ne sont donc pas au-dessus de la loi. Accepter ce qui se passe en ce moment à la FECAFOOT, c’est envoyer un très mauvais signal à l’ensemble des citoyens camerounais. Ainsi donc il y aurait une catégorie de camerounais à qui tout est permis et qui peuvent violer ou respecter la loi au gré de leurs intérêts? Si le Cameroun est un État de droit comme je le crois, les plus hautes autorités de ce pays doivent mettre fin à cette dérive.
En tout état de cause, dès le lendemain de la session de cette assemblée générale illégitime, nous attaquerons ses décisions devant la juridiction prévue par cette même loi que renient nos éminents professeurs.
Par A.T. à Yaoundé