Suite à la correspondance de la FIFA qui, le 02 mars dernier a confirmé la légitimité de Tombi A Roko Sidiki comme président de la Fécafoot, Abdouraman Hamadou a écrit au TAS, le lendemain, pour l’interpeller sur le fait que « la FIFA n’est pas compétente pour reconnaitre de la légitimité de M. Tombi A Roko alors que son élection a été annulée par la CCA (du Cnosc, Ndlr.) ».
Pour l’Appelant, « admettre à la FIFA le pouvoir de légitimer M. Tombi A Roko dans ce cas, reviendrait à lui (à la FIFA, Ndlr.) conférer le pouvoir d’annuler ou de suspendre les effets de la sentence de la CCA du 12 novembre 2015, en violation de la loi camerounaise et des Statuts de la Fécafoot », explique-t-il. Y faisant suite, le président de l’Etoile Filante de Garoua s’appuie sur plusieurs textes notamment l’article 59 alinéa 1 de la loi du 15 juillet 2011 relative à l’Organisation et à la promotion des activités physiques et sportives au Cameroun, et l’article 77 (bis) alinéa 3 des Statuts de la Fécafoot en vigueur, adoptés le 16 mai 2012. Lesquels articles disposent en substance que les décisions de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) ne peuvent faire l’objet de recours que devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Or, le 12 novembre dernier, la CCA « a annulé l’ensemble du processus électoral au terme duquel M. Tombi A Roko a été élu le 28 septembre 2015 ».
Plus de soumissions écrites
Ayant ensuite fait le constat selon lequel « à ce jour, aucune requête d’effet suspensif relative à la sentence (de la CCA, Ndlr.) du 12 novembre 2015 n’a été introduite auprès du TAS », Abdouraman Hamadou estime que « M. Tombi A Roko ne peut pas être considéré comme président actuel de la Fécafoot. Il ne peut en conséquence pas représenter la Fécafoot dans la présente procédure ou mandater des avocats ». Il réitère en fin sa demande « de voir la Présidente de la Chambre arbitral d’appel du TAS statuer au préalable sur cette question de savoir si oui ou non M. Tombi A Roko peut, au regard de la loi, être considéré comme président actuel de la Fédération camerounaise de football ».
A cette demande, Fabien Cagneux, Conseiller auprès du TAS informe « l’Appelant que la Présidente de la Chambre arbitrale d’appel n’est pas compétente pour statuer sur sa demande. Ladite requête sera communiquée à la Formation arbitrale, une fois constituée », a-t-il écrit lundi, invitant les parties « à s’abstenir de déposer des soumissions écrites qui n’ont pas été sollicitées par le Greffe du TAS ». Cette autre correspondance ne marque cependant pas la suspension de la présente procédure.
Arthur Wandji