L’ancien gardien de buts de l’équipe nationale de football du Cameroun, Jacques Songo’o, a été mis en liberté hier vendredi 3 octobre dernier autour de 14h, après environ 24h de garde à vue dans les cellules de la Direction de la police judiciaire à Yaoundé.
Un dénouement heureux pour l’ancien sociétaire du Deportivo La Corogne en Espagne. La décision de sa libération le dernier jour véritablement ouvrable de la semaine le met en effet, in extremis, à l’abri du redoutable week-end en garde à vue. Les auditions étant généralement suspendues durant cette période.
Convoqué jeudi 2 octobre dernier suite à une plainte pour « abus de confiance et escroquerie », confient nos sources, l’ancien footballeur international a été auditionné avant d’être placé en garde à vue. Les détails de cette affaire ne nous ont pas été communiqués. Mais d’après des informations glanées par le Jour, la police aurait enregistré la plainte depuis quelques semaines et guettait le séjour de Jacques Songo’o au Cameroun pour l’interroger sur les faits qui lui sont imputés. Le Jour a également appris que la plaignante est une dame dont l’identité n’a pas été révélée. La libération de l’ancien gardien de buts après une nuit passée dans les locaux de la Pj le lave-t-il de tout soupçon ? A-t-il fait valoir une garantie de représentation ? La plaignante s’est-elle rétractée ? Des questions pour l’instant sans réponses.
Agé de 44 ans, Jacques Songo’o a été un gardien de buts spectaculaire et efficace, possédant une bonne détente. Formé au Cameroun, il a fait un passage remarqué au Canon Yaoundé. Et signe un contrat en France en 1989 avec le Sc Toulon où il reste trois saisons, puis part au Mans en prêt, en D2 (1992-1993). Il retrouve l’élite française avec le FC Metz durant trois saisons de 1993 à 1996 et remporte la coupe de la ligue en 1996. Jacques Songo’o rejoint ensuite l’Espagne en juillet 1996, où, durant cinq saisons, il est titulaire dans les buts du Deportivo La Corogne, remportant un titre de champion d’Espagne 2000 avec ce club.
Longtemps remplaçant de Thomas N’Kono en équipe nationale de football du Cameroun, il est devenu titulaire après la retraite de ce dernier. Dans le palmarès de sa carrière internationale, il a participé à deux phases finales de la coupe du monde (1 match en 1994 et 3 matches en 1998) et devient champion d’Afrique en 2002. Il a également fait partie des 23 sélectionnés lors de la Coupe du monde 2002, à l’issue de laquelle il revient au FC Metz pour y finir sa carrière de 2001 à 2003 et faire profiter de son expérience aux gardiens plus jeunes de ce club.
Claude Tadjon, Le Jour