Que de culot de faire un déplacement qui se devait périlleux dans le fief de l’adversaire en ayant l’intention de n’aligner que trois milieux de terrain contre une équipe égyptienne qui a la réputation d’avoir un entrejeu technique et très ratisseur! Bien des observateurs se le demandent encore ce matin. Schaefer saura t-il répondre à cette question? Quel signe d’incompétence réalisable devrait-il commettre encore pour que le ministre, Mr Etamè Massoma en tire les leçons?
Il n’aurait fallu que de peu pour que le Cameroun sorte de l’enfer égyptien sans marquer le moindre but. Et pour cause, un système de jeu défaillant, qui semble au vue de la physionomie générale du match, n’avoir pas été totalement maîtrisé par l’équipe. Un autre système de jeu expérimental signé Schaefer, fait au départ pour confondre l’adversaire, qui s’est retourné contre l’équipe… un piégeur piégé me diriez-vous.
Ce fut tout, sauf un piège, mais un suicide planifié. Choisir le fief des Pharaons pour étaler un nouveau système de jeu non travaillé relève de la gageure. Il faut être un habitué du haut risque pour oser faire le pas.
Un système à trois milieux demande beaucoup de fraîcheur physique, d’engagement, de solidarité, et de complémentarité. Schaefer, pour illustrer sa compréhension nous aligne Atouba en milieu gauche alors que ce dernier sort de blessure et était un cas douteux pour ce match. Le côté droit est confié à Gérémi qui n’a jamais démontré ni la volonté, ni la capacité de balayer son flanc. Le milieu axial a été confié à Mbami qui n’a ni le coffre d’un Vieira, ni l’abnégation et la volonté d’un Davids et qui, avec le PSG, connait un début de saison pour le moins médiocre en championnat de France.
Dans un système comme celui-ci, deux des trois attaquants auraient du évoluer comme des ailiers qui devaient balayer leur couloir respectif, permettant aux milieux de se repositionner beaucoup plus vers l’axe. De mémoire d’homme, ni Eto’o, ni Job n’ont d’antécedents à ce poste. La conséquence fut logique: l’entrejeu a été laissé pour compte. Mbami, Atouba et Gérémi ont souffert face aux techniques égyptiens et la fatigue a fait son effet, contraignant la défense, désabusée, à rompre.
Et que dire de la réconduction de Idriss Carlos Kameni devant les filets après la performance sans ambages de Souleymanou contre la Côte d’Ivoire? Sa mauvaise lecture d’un centre a entraîné le premier but, ce qui s permi aux égyptiens de croire à leur victoire. Que devrait faire Souleymaou pour montrer à son coach qu’il est digne de confiance?
Le résultat de cette mauvaise lecture tactique est clair : un milieu qui ne peut ni relancer l’attaque, ni suppléer la défense au grand plaisir des égyptiens qui n’en demandaient pas tant.
Cette défaite ouvre une autre période de doute après la pseudo euphorie qui a plané aux lendemains de la victoire contre les ivoiriens à Yaoundé.
Les dirigeants sauront-ils tirer les conséquences de cette énième faute professionnelle de la part de Schaefer ? Wait and see. Comme dirait mon voisin du Shaba, « à amorphe, amorphe et demi ».
Jules Yansa, Camfoot.com