Le joueur d’Hatayspor a vécu aux première loges le séisme qui a fait plus de 5 000 morts en Turquie lundi dernier. Dans une interview à Foot Mercato, le Camerounais raconte l’horreur vécue.
« Ça va… Franchement, c’est une épreuve que je n’avais jamais vécue auparavant. » C’est en ces termes que l’attaquant d’Hatayspor va débuter son entrevue avec le média français. Il va donc bien, mais le traumatisme est encore énorme. En effet, Kévin Soni a failli passer de vie à trépas en l’espace de quelques minutes. Il affirme par ailleurs que depuis le début de sa carrière de footballeur cet événement est le plus marquant : « C’est le truc qui m’a le plus choqué depuis que j’ai commencé à jouer au football et dans ma vie. Je n’aurais jamais pensé vivre quelque chose comme ça. »
Le Camerounais ne doit sa survie selon lui, qu’à son obédience religieuse qui lui a permis d’être éveillé au moment du tremblement de terre : « Je suis musulman et je suis très croyant. Ce qui m’a sauvé, c’est que j’ai voulu attendre jusqu’à 6h40 afin de faire la première prière de la journée. C’est pour cette raison que je ne dormais pas. Donc je me dis que si j’avais dormi, vu comment tout est tombé dans la maison, je serais certainement mort. »
A une seconde près, le joueur de 24 ans et ses cousins auraient été ensevelis sous les décombres de l’immeuble où ils se trouvaient : « je suis rentré chez moi après le match. J’étais posé avec mes cousins et on jouait à PlayStation. Vers 4 ou 5 heures du matin, le sol a commencé à trembler. Sur le coup, j’ai dit à mes cousins de se calmer. C’est quand le plafond et les murs ont commencé à tomber sur nous qu’on a commencé à prendre la fuite par les escaliers… L’immeuble était en train de tomber sur nous. On a vraiment eu de la chance car on est sorti un peu avant qu’il s’effondre. Je me suis dit qu’on s’en était bien sorti. Mais une fois dehors, on a vu le bâtiment s’écrouler et devenir poussière. Il n’y avait plus rien. »
Au-delà des messages de soutien, Kévin Soni préconise une aide matérielle pour tout ceux qui sont encore prisonniers dans les villes touchées par cette vague de séismes. « Les messages, les pleurs, les vidéos, les interviews, c’est bien. Je ne critique pas. Mais venir en aide, c’est vraiment ce dont ils ont besoin… Pour venir en aide à ces personnes-là, il faut faire des dons, envoyer de la nourriture. Ils n’ont pas forcément besoin d’argent, mais de denrées alimentaires. La ville est dévastée. Croyez-moi, avec de l’argent vous n’allez pas faire grand-chose là-bas. »
Retrouvez l’intégralité de l’interview ici : https://www.footmercato.net/a7032085583430177716-hatayspor-kevin-soni-au-debut-je-voulais-sauter-du-7e-etage-puis-jai-reussi-a-sortir-avant-que-limmeuble-seffondre