Dimanche, 19 juin. Dans le train à destination de Dortmund, une folle rumeur court. Les Togolais n’auraient toujours pas réglé leurs problèmes de primes avec leurs dirigeants et menaceraient de boycotter le match contre la Suisse, ce lundi. Une chose était sûre: les Eperviers brillaient par leur absence à 15h30, au Westphalen Stadion, horaire supposé de leur entrainement officiel.
L’analyse de la situation:
Les Togolais sont finalement arrivés à Dortmund ce dimanche et décalé leur entrainement à 20h00. Apres une heure intensive, les joueurs se prêtaient aux interviews en zone mixte, pendant que l’entraineur Otto Pfister répondait en allemand, en anglais et en français aux questions des media curieux d’en savoir plus sur ces nouveaux rebondissements autour des Eperviers.
Pour résumer, source: AFP
La Fifa est intervenue pour éviter un boycottage par les joueurs du Togo de leur rencontre du groupe G de la Coupe du monde de football, lundi face à la Suisse.
L’équipe du Togo a pris la direction de l’aéroport de Friedrichshafen afin de monter à bord d’un avion à destination de Dortmund, où doit se dérouler le match contre la Suisse dans le groupe G, celui de la France.
Les joueurs avaient dans un premier temps refusé de quitter leur camp de base de Wangen en raison du conflit persistant sur le montant des primes. Ils avaient ainsi raté le vol pour Dortmund prévu dans la matinée.
Cette première participation du Togo à une Coupe du monde a été perturbée par une querelle entre les joueurs et leur Fédération au sujet du montant des primes. Cette crise a même conduit Pfister à claquer la porte de l’équipe trois jours avant son premier match contre la Corée du Sud, avant de revenir sur sa décision.
Les joueurs exigent 155.000 euros chacun pour leur participation au Mondial, plus 30.000 euros par victoire et 15.000 euros par match nul.
La Fédération juge ces demandes exagérées pour des joueurs originaires d’un pays où le revenu annuel moyen par habitant est inférieur à 800 euros.
Le Togo a perdu 2-1 contre la Corée du Sud. Après son match contre la Suisse, il affrontera la France vendredi.
Propos recueillis par Jean-Pierre Esso, à Dortmund