Lionnel Frank Djombou (27-3-89, Yaoundé) a atterri en Espagne en 2000. Son histoire ressemble étrangément à celle d’un gamin du nom de Samuel Eto’o, qui arriva à Madrid depuis le Cameroun à 15 ans et qu’on oublia d’aller accueillir à l’aéroport. Lionnel, un jeune attaquant camerounais qui rêve de suivre les traces de son idole et compatriote, s’est rendu à 12 ans dans les bureaux du Bernabéu pour officialiser son entrée dans le club, dans lequel il évolue actuellement en « juvénile C », malgré son âge qui est celui d’un cadet.
Lionnel est arrivé au Réal Madrid pour faire un test, en provenance de l’école de football valencienne E-1. Le jeune homme devait remplir certaines conditions pour intégrer définitivement le club « blanc » : il passa brillament le test lors du tournoi international de football « siete alevín » organisé par Canal Plus. Ses trois buts lors de la finale contre Valence (3-1), match disputé le 28 décembre 2001 au Sant Jordi (Barcelone), offrirent le titre à son équipe. Durant tout le tournoi, les « merengues » avaient basé tout leur jeu autour de Lionnel, « un homme » entouré d’enfants. Le camerounais, avec un corps déja bien constitué et musclé malgré ses 12 ans, termina a compétition avec 10 buts grace à sa force et sa puissance, nettement supérieures à celles des autres joueurs. Et c’est cela qui fit la seule différence entre le Réal Madrid et les reste des équipes.
Un an avant d’inscrire 10 buts devant les caméras de télévision, Lionnel avait débarqué à Valence, avec sa tante Jacqueline, exténué par les conditions économiques difficiles de sa famille au Cameroun. Amenés par un beau frère de Jacqueline qui occupait déja un appartement dans la ville levantine, tante et neveu seront logés dans sa demeure.
Une coïncidence fut décisive dans le destin de Lionnel : son parent n’était autre que la personne chargée d’arroser les terrains de football de l’école E-1, un vivier de footballeurs valenciens. « Un jour, le jardinier est arrivé accompagné d’un gamin qui n’arrêtait pas de sauter et de courir sur la pelouse comme un fou » se souvient-on dans cette école.
La E-1 reçoit normalement une cotisation de chaque enfant qui y est inscris. Mais dans le cas de Lionnel, vu la situation précaire de ses parents on lui donna la permission d’assister aux cours et de participer au entraînements gratuitement. Les parents des autres enfants de l’école lui offrirent des chaussures et des vêtements, non seulement pour le football, mais aussi ceux de tous les jours.On trouva un travail de contrôleuse de compteurs d’électricité à la tante de Lionnel .
Lionnel, le jeune camerounais qui célèbre ses buts par une pirouette à la Hugo Sánchez le mexicain, et qui vient d’avoir 16 ans, a à présent sa « maison » au SEK, la résidence que le Réal Madrid possède pour ses footballeurs étangers à Villafranca del Castillo, à quelques 30 kilómètres de la capitale. La chambre de Lionnel est décorée de multiples posters de son idole, Eto’o, qu’il n’a pas encore ue l’occasion de rencotrer en personne, malgré de nomreuses tentatives infrcutueuses. Dimanche prochain, il ne veut rater le « clásico » Réal Madrid- Barça pour rien au monde.
El Mundo Deportivo