« Actuellement, nous sommes à la phase d’engazonnement. Maintenant, nous sommes en train de déposer la terre noire sur l’aire de jeu. D’ici la fin de la semaine ou le début de la semaine prochaine, nous allons commencer le repiquage du gazon sur les deux stades ». Voilà brifé l’état d’avancement des travaux aux stades numéros 1 et 2 de d’omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
Stades annexes: La fin des travaux est annoncée
Après un arrêt de travaux qui aura duré plusieurs semaines, voire des mois, les stades annexes sont de nouveau en chantier. Des ouvriers s’affairent autour des monticules d’engrais déversées ici et là aux abords des pelouses. Le gravier a été répandu sur une partie du stade annexe 1 où on l’on peut repérer le traçage effectué à l’aide de piquets en bois. La construction des caniveaux est achevée sur les deux stades. « Actuellement, nous sommes à la phase d’engazonnement. Maintenant, nous sommes en train de déposer la terre noire sur l’aire de jeu. D’ici la fin de la semaine ou le début de la semaine prochaine, nous allons commencer le repiquage du gazon sur les deux stades ». Voilà brifé l’état d’avancement des travaux aux stades numéros 1 et 2 de d’omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Les propos sont de Armand Tagne, conducteur des travaux. Il y a en effet 6 semaines que les travaux auraient dû être achevés et les stades livrés (fin janvier 2004). « Mais compte tenu du fait que sur le plan des finances les choses se sont mal passées, nous n’avons pas eu les moyens suffisant à temps pour conduire les travaux par rapport au planning initial », explique notre interlocuteur.
Tous comptes faits poursuit-il, « d’ici un mois, tout le gazon pourra être repiqué sur l’aire de jeu. Il faudra maintenant attendre que ça s’enracine normalement, avant d’effectuer la première tonte, avant que les pelouses soient prêtes à accueillir des rencontres de football. Tout cela peut prendre deux mois ». La réfection des stades annexes fait partie du vaste programme de réhabilitation d’infrastructures sportives entrepris par le ministère de la Jeunesse et des Sports. D’après le contrat liant le Minjes aux Établissements New Services, adjudiciaires du marché de réfection des stades annexes, ces derniers doit refaire la pelouse du stade annexe numéro 1, la gazonner et construire une tribune de 300 places assises avec vue sur la route. « Les fondations sont achevées. Les éléments constitutifs sont sur place. Il ne manque plus qu’à les assembler. Puisque c’est une tribune en fer amovible, cela n’est pas le plus dur. C’est l’engazonnement qui va nous prendre beaucoup plus de temps », affirme M. Tagne. Quant au stade annexe numéro 2, il est question de refaire la pelouse, l’ensabler, et le clôturer. « Nous avons fini avec les fondations. Il ne reste plus qu’à élever les poteaux et parcourir le terrain de grillage. Ce qui est assez simple », conclut le conducteur des travaux.
Palais des sports: Vers la création d’une commission mixte
Le début des travaux du palais des sports que devraient construire les Chinois est annoncé pour la fin de cette fin année. La nouvelle est du nouvel ambassadeur de Chine au Cameroun, M. Wang Sifa. Annonce que le diplomate a faite lors de sa rencontre de prise de contact, vendredi dernier, avec le ministre de la Jeunesse et Sports, M. Bidoung Mkpatt. Il faut dire que le discours n’est pas différent de ce que nous relevions dans nos colonnes il y a quelques temps concernant la construction de cette infrastructure qui tarde à voir le jour. Les parties camerounaise et chinoise seraient toujours en train d’accorder leurs violons. Bien que cela dure déjà.
On se souvient qu’il y a plus d’un an qu’une mission d’experts chinois a séjourné au Cameroun. Ils étaient venus pour déterminer, avec leurs homologues camerounais, l’emplacement du futur site (Warda), définir un cadre de travail collégial et établir un planning. Depuis lors, les choses n’ont pas évolué comme il se devait. Au jour d’aujourd’hui en effet, on parle encore de la création d’une commission mixte. Celle-ci sera chargée d’étudier les modalités pratiques de ce projet et, surtout, de le rendre viable. Les crédits étant disponibles depuis l’annonce en 2001, date de l’annonce de la construction d’un palais de sport de 5 000 places à Yaoundé. Un calendrier avait également été établi. Celui-ci prévoit l’étude préliminaire des plans de construction et l’appel d’offres aux opérateurs chinois. Ceux-ci définis, les travaux devraient alors débuter quelque temps plus tard. Malheureusement, ce calendrier n’est pas respecté. Ce qui permet tout de même de penser que le projet n’a pas été enterré avant terme comme plusieurs autres de la République, c’est qu’une délégation d’experts camerounais ce rend cette fin de semaine en Chine.
Académie sous-régionale de la Caf: En attendant la viabilisation du site
Le projet avance tout doucement. A en croire nos sources, le soutien du gouvernement quant à la concrétisation de cette infrastructure demeure sans failles et l’adhésion des populations concernées, est intangible. Malgré des remous orchestrés par quelques-unes des personnes (2 sur 9) retenues parmi les indemnisées. Ce qui semble certain, c’est qu’au niveau des centres de décision, le dossier de construction de l’académie de la Caf fait l’objet d’un intérêt certain. Les mêmes sources laissent croire en effet que la sollicitude est permanente.
Reste que les difficultés actuelles relèvent de la viabilisation du site, qui est un préalable avant le démarrage des travaux. Lesquels pourraient prendre un coup d’accélérateur avec l’implication effective des ministères des travaux publics, de l’Eau et de l’Energie en ce qui concerne les interventions relevant de leurs compétences: réhabilitation du réseau routier indispensable au trafic des gros engins, aménagement des points d’eau et électrification sur site? Site déjà attribué officiellement à la Caf par le ministère de l’Urbanisme et e l’Habitat.
A noter qu’en dehors de ces interventions de viabilisation par l’Etat camerounais, le projet de construction d’une académie en lui-même ne coûterait pas moins d’un milliard et demi de F Cfa. Un montant qui serait porté à la hausse pendant les quatre années de l’actuel nouveau mandat du président de la Confédération africaine de football. Cela, avec l’intégration au projet initial d’une piscine olympique, de villas d’astreinte, d’une piste d’athlétisme qui viendraient se greffer aux terrains multidisciplinaires dont l’un est en gazon artificiel et l’autre en gazon naturel. La société Asquini (Italienne) est pressentie pour la réalisation de l’oeuvre, véritable bijou architectural dont la conception a été assurée par un architecte égyptien.
Centre technique de la Fécafoot: L’investissement n’est pas visible
« Nous avons investi pour améliorer le patrimoine de notre association [?] dont un investissement lourd relatif à la construction du Centre national d’entraînement pour de 500 millions de F Cfa. « C’est en ces termes que s’exprimait le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Iya Mohamed, le 5 mars dernier lors de la présentation de son rapport moral aux délégués provinciaux de cette association réunis alors à Yaoundé pour le conseil d’administration et l’assemblée ordinaire. En fait d’investissement, la Fécafoot a acquis en début d’année dernière un terrain de 6 hectares pour plus de 100 millions de F Cfa sur la route de Nsimalen, au lieu dit Mehandan I. Ce terrain devra abriter un centre d’entraînement qui comportera 2 à 3 terrains, un bâtiment administratif, des dortoirs, un restaurant et une salle omnisports. D’après les prévisions de Iya Mohamed, il était question que « le centre [soit] opérationnel au plus tard à la fin de l’exercice en cours », affirmait-il lors du conseil d’administration du 25 janvier 2003.
Ce sera pourtant un an plus tard, le 17 janvier dernier, qu’on assistera à la pose de la première pierre en présence des principaux dirigeants de la Fécafoot et de Jean Manga Onguéné, responsable Afrique Centrale et Ouest du projet Goal/Fifa. Les travaux en eux-mêmes doivent debuter effectivement le mois prochain. Le préalable à cela est l’élévation d’une clôture avant que l’expert commis par la Fifa n’engage les travaux proprement dits. ils seront supervisés par le cabinet Arc basé à Paris (France). La construction du centre d’entraînement sera financée en grande partie par les fonds Goal/Fifa qui s’élèvent à 400 000 dollars Us (environ 260 millions de F Cfa) et sont disponibles à Zurich. Une somme à laquelle il faudrait ajouter l’Aide financière de la Fifa aux associations nationales, d’un montant annuel de 250 000 dollars (175 millions de F Cfa). A la fin de l’année 2003, la Fécafoot détenait environ 435 millions de F Cfa dans les comptes de la Fifa destinés à la construction de cette infrastructure, qui sera par ailleurs fiancée sur fonds propres de l’association. Donc on est bien loin ici des contraintes financières réglées (pour près du tiers) au moment de l’attribution du projet.
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