Song Bahannag, le capitaine des Lions indomptables, juge la préparation de l’équipe nationale en vue de Japon/Corée 2002.
*Il est possible qu’on ne vous revoie pas avant la Coupe du monde. Qu’est-ce que vous dites déjà au public camerounais ?
Je suis conscient que les Camerounais adorent leur équipe et leurs joueurs. Ils ont surtout confiance en nous. Je leur demande de ne pas nourrir de crainte et de toujours faire preuve de patriotisme. C’est bien ce qu’ils nous ont montré lorsque nous partions pour la dernière Coupe d’Afrique au Mali. Moi, j’ai été particulièrement touché par le match d’entraînement que nous avons livré ici avant de nous en aller. Ce n’était qu’un match de préparation et pourtant, le stade était archi-comble. Pour moi, ça ne signifie pas autre chose : les Camerounais aiment leur pays, aiment le football et encouragent les acteurs. Et je crois que lorsque nous sommes unis, les choses se passent bien.
*Le programme de préparation qui a été concocté par vous, vous semble-t-il satisfaisant ?
Vous savez, on n’a pas besoin d’une cinquante de matches pour être au top. Déjà, lorsqu’on préparait la Coupe d’Afrique, on n’avait pas beaucoup de temps. Cela n’a pas empêché que nous fassions l’affaire. Pour Japon/Corée, je crois que nous sommes largement dans le temps. Les matches que nous allons jouer avant la Coupe du monde nous permettront vraiment d’être physiquement au point. Il faut cependant savoir que certains d’entre nous sont en compétition. Tout se met en place pour que les meilleures conditions soient réunies.
*Est-ce que vous suivez la dernière actualité de vos adversaires du premier tour, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite et l’Irlande ?
Moi particulièrement non. Je pense que ce n’est pas le moment. Nous avons autre chose à faire. Je voudrais notamment parler de nos activités au sein des clubs qui nous emploient. Certains ne sont pas très bien placés dans les classements. Ce qui met beaucoup de pression sur les joueurs. Ce n’est que lorsque nous nous retrouvons comme c’est le cas pour le match contre l’Argentine que nous pensons à ce qui nous attend.
*Justement, comment ça se passe pour vous à Cologne ?
Ça se passe bien. En décembre, je suis allé dans un club où il fallait que je joue très régulièrement pour garder la forme. Cela s’est confirmé en Coupe d’Afrique et par rapports à mes performances, je me suis senti très bien. Cologne, c’est un club qui me permet de jouer, je suis dans les stades tous les dimanches et c’est ce sui avait guidé mon choix. D’ailleurs, j’ai de nouvelles offres ça et là et j’attends le bon moment pour faire le meilleur choix.
*Une réaction à la candidature de Issa Hayatou à la présidence de la Fifa ?
Ça ne peut que nous encourager. Parce qu’il est Camerounais, c’est pourquoi un plus de savoir que nous avons là-haut, j’ai envie de dire, des parents, qui peuvent parfois défendre nos intérêts. Avec une telle candidature, on ne va pas que parler du football africain et camerounais sur le terrain. On parlera également de l’environnement et du contexte dans lesquels ce football s’inscrit. En tant que Camerounais, je suis fier que le nom d’un compatriote soit ainsi porté au devant de la scène.
Source: Stéphane Tchakam – Cameroun Tribune – 26/03/2002