L’opinion public met la pression. Iya Mohammed, le président de la Fécafoot et Bidoung Mkpatt, ministre de le Jeunesse et des sports, devant les feu de la rampe, doivent se pencher à nouveau sur la question en dépit du prolongement du contrat de l’entraîneur sélectionneur, Winfried Schäfer à Malaga en Espagne pendant le stage préparatoire des Lions en vu de la dernière Can.
Il s’agit de prendre la décision qui revitaliserait les Lions avant d’aborder ces éliminatoires qui s’annoncent laborieuse et donc tout un peuple focalise tous les espoirs d’une renaissance d’un football camerounais agonisant et pourtant très attendu au mondial et que sur l’échiquier international personne ne comprendrait que le Cameroun ne participe pas à un mondial dont elle a contribué à donner cinq place à l’Afrique. Dans cette optique, ils devront décider au plus vite de résilier ou de maintenir le bail de Winfried Schäfer à qui ils ont remis un chèque en blanc avant cette compétition. Cependant, le dénouement de cette situation se veut plus urgente, tant la perspective des matches-couperets des éliminatoires Can/Mondial 2006 qui débutent en juin est à prendre aux sérieux puisqu’il ne faudra qu’un seul qualifié direct dans chacun des cinq groupes (zone Afrique). Le moindre faux pas n’est pas permis parce que pouvant devenir catastrophique dans un groupe C auquel appartient le Cameroun avec des équipes cadors comme l’Egypte et la Côte d’Ivoire) et des pays non négligeables tels que le Bénin et de la Libye à l’évolution considérable et dont on n’a encore le souvenir d’un match retour difficile des éliminatoires de la dernière coupe du monde. Un enseignement notable, s’il en est besoin. Le seul petit poucet serait le Soudan.
Pour cela, il faudra vite trancher sur le cas « Winni ». En décidant si l’entraîneur sélectionneur actuel est « The right man on the right place ». Son bilan ne plaide pas beaucoup pour lui. En quatre compétitions d’envergure disputées avec le Cameroun depuyis son arrivée en 2001, il a gagné une, la Can 2002 qu’on ne lui crédite pas, supposant qu’il a évolué sur les plates-bandes de son prédécesseur. Il a fait une bonne prestation à une autre, avec la brillante osmose de la Coupe des confédérations qui a conduit les Lions une belle finale, certes perdue. Deux compétitions où, il a fait valoir un jeu ultra défensif qui a réussi à merveille. En revanche, il y a deux autres échecs chaotiques, le Mondial 2002 et la Can 2004, la plus fraîche déception. Du 50 – 50 pourrait-on dire. Mais à chaque fois, s’il a fait preuve d’un mauvais coaching pendant les matches, il demeure que certains contingences notées en prélude de chacune de ces compétitions plaident en sa faveur.
Si en 2002, il y a eu ce problème de primes qui entraînent un voyage fatidique et dans les condition inconfortables de trois jours dans un hublot. Ce qui entame la préparation et le moral. En 2004, il y a l’imbroglio sur le retour de Mboma, les révélations de Womé qui, somme toute ont sérieusement déstabilisé en premier lieu les plans de bataille de Schäfer, renforcés par une mauvaise préparation, mais aussi la sérénité d’un groupe où la solidarité qui était jusqu’ici un atout, a cédé le pas aux humeurs, aux conflits d’autorités, et à une certaine « starmania » qui avaient considérablement empoisonné l’harmonie d’un groupe où les responsables qui étaient au parfum de la situation et avaient la responsabilité de décanter la situation ont joué au ponce-pilatisme, cachant la réalité au ministre de tutelle. Un état de chose qui commande d’intégrer dans l’urgence un physcologue dans l’administration des Lions. Tant on sait que la gravité du mal avait pris des proportions au point où même l’encadrement technique avait perdu de son ascendance sur la majorité des joueurs titulaires.
La situation de l’équipe nationale dont les échéances plus importantes interpellent à court terme ne souffre pas seulement, d’un problème d’entraîneur comme semble se focaliser l’opinion public, d’une défaillance de gestion administrative, d’une dysharmonie et d’un manque de motivation d’un groupe constitué essentiellement des joueurs qui ont tout gagné avec les Lions, mais d’un autre danger plus grave qui viendrait encore plus de l’intérieur avec la charrette des départs en retrait accomplie ou anticipée qui s’imposent. Ce qui demande une reconstruction rapide, parce qu’on se voile les yeux ou non, autant leur conservation que leur départ auront des conséquences dans l’équilibre des Lions…qu’on veut indomptables. On s’est qu’en sélection, le seul talent ne suffit plus, parce que nul n’est dupe sur la question, il ne remplace pas l’expérience et à laquelle, il est loin de d’être un gage de réussite absolue. A ce niveau, l’osmose est la chose qu’il faut le mieux savoir dosé. Car, il faut les deux à la fois dans un groupe parce que la complicité qui naît dans un groupe qui joue en ensemble et partage certaines intimités est important pour canaliser un esprit de groupe qu’on se sera forgé aussi bien dans les victoires que dans les défaites.
Et dans ces conditions, faudrait-il, un nouvel entraîneur qui reprendra tout à zéro et qui n’aura pas du temps nécessaire pour cette reconstruction ? Où alors, il faut redéfinir les clause du contrats en y incérant des missions et des objectifs qu’on peut définir sur un calendrier de matches amicaux étoffés. L’autre handicap de la sélection nationale. Il y a ceux qui prônent la confiance et ceux qui pensent que ne pas agir sur le vif coûtera aux Lions leur qualification pour Allemagne 2006. Schäfer semble être conscient. Lui qui, pour se démarquer de la déconvenue des Lions à cette Can, à utiliser le même argument que lors de la débâcle Nippo-coréenne de 2002, lors de la réunion d’évaluation de la délégation officielle, convoquée par le ministre de la Jeunesse et des Sports au lendemain de l’élimination des Lions. Accusant les joueurs de manque d’une indiscipline notoire et d’un manque d’engagement. Et pour tirer un trait sur cette page, il se propose de reconstruire une équipe nationale. Son malheur c’est d’avoir ajouter « avec l’aide de monsieur André (Nguidjol). Comme quoi Schäfer serait l’entraîneur et l’autre, le sélectionneur. Il y a lieu de donner à celui qui occupera le poste d’entraîneur sélectionneur des moyens et des coudés franches, tout en le mettant aussi bien en confiance que dans une pression permanente avec l’obligation de résidence au Cameroun, le malheur camerounais.
On comprend alors qu’il y a le feu sur la question. N’oublions pas que les Lions Indomptables sont la meilleure vitrine du Cameroun et que pour cela elle mérite toute son attention. Autrement, il n’y a pas d’erreur qui vaille. La responsabilité est grande pour Iya et Bidoung. En ce moment. Mais, ils devraient savoir que les seuls à répondre demain sera eux. D’ailleurs, ils sont déjà pris à partis. Leur décision est primordiale et devrait être judicieuse. Et surtout rapide.
Mathieu N. Njog, envoyé spécial Sports Panorama