Le camerounais célèbre ce jour son 25ième anniversaire avec une seule idée en tête : remporter la Ligue des Champions et le Championnat avec le Barça.
Unique, impulsif, simple, rebelle, énorme, intrépide, doux, enchanteur, libertin, joyeux, souriant, aventurier… Samuel Eto’o c’est tout cela et encore plus. Le camerounais, qui fête ses 25 ans aujourd’hui a eu une agréable surprise hier. Nous (des journalistes du quotidien espagnol Sport) nous sommes rendus chez lui pour lui offrir un énorme gâteau -comme ceux qu’on voit dans les dessins animés- sur lequel étaient parsemés ces adjectifs qui le définissent. Il y en avait beaucoup plus sur le gateau, mais soit ils sont tombés durant le trajet jusqu’à son domicile ou alors ils se sont décomposés sous l’effet du soleil qui frappait hier midi.
Eto’o était surpris de nous voir lorsqu’il a ouvert sa porte : “Que faites-vous là ? Et qu’est-ce vous transportez? ”. Lorsque nous lui avons révélé le contenu de notre paquet, ses yeux se sont illuminés comme ceux d’un gamin. Il a très vite défait le papier-cadeau et en lisant sans s’arrêter chacun des mots. “Que veut dire ‘rialler’? et ‘dolç’?”, nous demandait Samuel.
Eto’o nous a remercié pour ce gâteau si original -concocté dans le laboratoire le plus doux au monde, la pâtisserie Escribà– ainsi que pour la Une que nous lui faisions admirer -dont il était la grande vedette- et qui un jour pourrait devenir réalité, “d’ici peu…”, ajouta-t-il tout en lisant les titres qui le situent comme le numéro un au monde, ‘Pichichi’ et Soulier d’Or.
Peut-être dès la fin de cette saison?
J’espère. Mais avant les récompenses individuelles, il faut penser au collectif. Nous sommes en train de jouer notre vie en Ligue des Champions.
Pour le Championnat ça semble très bien parti…
Ça va bien, mais on ne peut pas se relâcher. Il faut continuer à cravacher dur sur tous les terrains.
Quelle équipe vous préoccupe le plus, Valence ou le Réal ?
Le Barça. Si on continue ainsi, personne ne pourra nous arrêter, mais il faut maintenir l’intensité et la concentration.
Deco a affirmé récemment que la Liga pourrait être en poche après les deux prochaines journées…
Moi je n’oserais pas le dire. Ce qui est sûr c’est que nous allons jouer deux matches à l’extérieur et si on les gagne, on aura fait un pas de géant, surtout parce que Valence et Madrid s’affrontent cette journée.
Quel score vous arrangerait lors de ce match ?
Peu m’importe. Beaucoup préfèrent un nul, mais moi je ne pense qu’à gagner contre Osasuna.
Êtes-vous inquiet du fait que les gens autour du club pensent que le Championnat est déjà dans la poche ?
Non. Je serais inquiet si nous les joueurs le pensions.
Et la pluie d’éloges qui tombe sur l’équipe?
Ça ne m’inquiète pas non plus. Il y aurait problème si on y faisait attention et qu’on se croyait les meilleurs, car dans ce cas, on pourrait mourir d’excitation.
Comme cela s’est passé dans un autre club?
C’est vous qui le dites.
Vous sentez-vous à l’aise dans la course au ‘pichichi’ avec 19 buts ?
Je me sentirai plus à l’aise quand on aura remporté le Championnat.
Mais vous avez une bonne avance, puisque le suivant, le valencien Villa, est à quatre buts…
Le mieux c’est que nous sommes à 10 points de Valence. C’est cette avance là que j’aime en fait.
Avez-vous vu l’élimination de Madrid à Londres ?
Non, mais on m’en a parlé et j’ai aussi vu les extraits du match.
Qu’en pensez-vous?
Ça m’est égal. Nous devons seulement nous préoccuper du Barça.
Pensez-vous qu’un cycle vient de se terminer à Madrid?
Il faudra le leur demander.
Mais, plus les choses vont mal pour Madrid, mieux c’est pour le Barça…
Je ne vois pas les choses ainsi. Vaut mieux battre le Réal quand il est au top que lorsque le club traverse une mauvaise passe.
La démission de Florentino vous a- t-elle fait plaisir ?
Les malheurs des autres ne font jamais plaisir.
Est-il vrai que Rijkaard vous a fait un rappel à l’ordre, pour que vous ne soyez pas obsédé par votre croisade contre
le racisme?
Non. Il a parlé avec moi comme le font deux personnes. Ce n’était pas du tout un rappel à l’ordre. Il m’a demandé des choses et je les ai parfaitement comprises.
Pensez-vous que maintenant les gens vous chercheront plus de noises sachant que vous êtes sensibles à ce sujet?
S’ils le font, je devrai être plus intelligent qu’eux, mais je ne pense plus que cela arrivera, puisque jusqu’à présent, ça m’est arrivé sur deux stades en Espagne, à Saragosse et à Getafe.
Pourquoi selon vous certaines personnes persistent à mettre en doute votre bonne relation avec Ronaldinho?
Ronaldinho est comme un frère pour moi. Parler c’est très facile, et mentir encore plus. Je n’ai jamais eu aucun problème avec Ronnie car je l’admire et je me sens partie prenante de ses succès. Je remercie Dieu qu’il soit joueur du Barça.
Puisqu’on est dans les sujets polémiques, est il vrai que vous partiriez du Barça si Henry y venait?
Qui dit ça ? Je suis très bien à Barcelone. Pourquoi les gens s’échinent à m’opposer aux autres? Henry est un grand joueur et plus de grands joueurs nous sommes, mieux c’est pour le club.
Pensez-vous, comme Ronaldinho, que l’argent ne fait pas le bonheur?
C’est peut-être vrai, mais il y contribue. Je le sais très bien, car grâce à l’argent de ma Fondation, j’aide de nombreux enfants de mon pays. Rendre les gens heureux est un cadeau du ciel.
Comment va votre relation avec Mourinho?
Mieux qu’il y a un an.
Et avec Abramovich?
Je ne le connais pas personnellement.
Avez-vous une préférence pour les quarts de finale de la Champions Laegue…?
Peu m’importe. Mais ce que je sais, c’est que personne ne veut jouer contre nous.
Comment envisagez-vous la fin de la saison ?
Si on continue ainsi, ça pourrait être quelque chose de magique pour tout le monde. Tout indique que le meilleur est à venir, mais si et seulement si nous gardons les pieds sur terre à tout moment.
Avez-vous un souhait particulier avant de souffler sur les bougies de votre 25ième anniversaire?
La paix, la santé et le bonheur pour tous.
Je veux dire à titre personnel…
Mon frère, toi même tu sais déjà…
Traduit de l’Espagnol par Guy E Mbarga – Camfoot.com