Dans la matinée de jeudi 15 février 2007, aux environs de 10 heures, des supporters de Racing de Bafoussam, venus de Douala et Yaoundé, ont organisé une marche de protestation dans les artères de la ville de Bafoussam. Avec pour point de chute la préfecture de Bafoussam où ils voulaient poser leur problème au no 1 du département.
Mais en l’absence de Baba Ngamdji, préfet de la Mifi, actuellement en séjour à Yaoundé, la marche a été stoppée par Teubou Barthélemy, le premier adjoint préfectoral. Pour ce dernier, le lieu n’était pas indiqué pour la manifestation. Ce qui fait que les manifestants ont été obligés à rebrousser chemin.
Le mouvement était conduit par Jean Pierre Djonkep et Defo Claude. Respectivement président de l’armée cinglée de Yaoundé et secrétaire général de la fraction de Douala. Auparavant, les manifestants ont eu à dispatcher des tracts dans la ville.
Entre autres revendications portées sur les pancartes qu’ils brandissaient, ils réclament la convocation, dans un futur proche, d’une assemblée générale élective de Racing football club de Bafoussam. Car disent-ils, le Racing de Bafoussam est géré comme une épicerie.
C’est dans ce sillage qu’ils exigent des éclaircissements sur le transfert des internationaux Camerounais Gerémi Sorel Njitap Fotso et de Mathurin Kameni, gardien de but ; tous deux anciens sociétaires de Racing de Bafoussam.
Des sources proches de l’équipe, le montant du transfert de ces deux joueurs n’a jamais été communiqué par les dirigeants. Ce qui crée un flou artistique autour de la façon dont les entrées financières du club sont gérées.
La question que les populations de Bafoussam se posent est celle de savoir comment une marche en faveur des intérêts de Racing peut s’organiser dans la cité capitale sans la participation des supporters de la province de l’Ouest en général et ceux de la ville de Bafoussam en particulier. Une préoccupation à laquelle les principaux organisateurs de cette marche n’ont pas donné des explications.
À en croire certaines indiscrétions, l’objectif principal des supporters et sympathisants du Tout puissant de l’Ouest, Tpo, de tout bord est celui de faire sortir l’administration du club des mains du président du conseil d’administration qu’est Njitach Ngompé Pele, par ailleurs chef supérieur Bafoussam.
C’est en début de saison 2006, après les démissions successives des présidents Samuel Wembé et Pierre Fouodjom, que le chef Bafoussam prend la décision de sauver les meubles en devenant président du conseil d’administration. Aux côtés de Paul Foka, le dernier président actif en date, qui a aussi démissionné peu avant la fin du 47e championnat.
À en croire nos sources, le chef a été berné tout au long de la saison par ses proches collaborateurs. L’argent collecté pour le fonctionnement du club et les primes des joueurs utilisées à d’autres fins. Et c’est dans ce laisser-aller que le club, au terme d’une longue bataille contre la relégation, retrouve les enfers de la 2e division au terme du dernier championnat.
Blaise Nwafo à Bafoussam