Le promoteur de Smart Sports et du gymnase de Mbouda est sous le coup d’une menace de mort venant de sa région d’origine. Insuffisant ou tout simplement trop voyant pour ce fils des Bamboutos ? Le mystère reste entier sur les véritables motivations de ses bourreaux.
C’est une lettre de détresse que Jean-Paul Foundjio va adresser aux responsables du football Camerounais. Visiblement, il ne comprend pas ce qui lui arrive dans son pays natal. Afin que rien ne reste dans l’ombre, il a décidé de porter la connaissance de tous, dans une lettre intitulée menace de mort, la plainte qu’il a déposée au Commissariat Spécial de Mbouda.
Dans son introduction on peut lire : « Je suis un camerounais vivant en France depuis 26 ans. Je m’efforce d’apporter ma petite pierre à l’édifice de mon pays. J’ai entre autres créé à Douala, SMART SPORTS qui aujourd’hui est l’équipementier du championnat de football au Cameroun. J’ai construit et équipé pour 150 000 000 F CFA un gymnase aux normes olympiques à Mbouda. J’ai contribué à la construction du C.E.S de Bamenkombo et équipé cet établissement d’outil informatique. »
Une situation qui le place plus qu’au-devant de la scène. « Aujourd’hui, je reçois des menaces de mort de la Mairie de Mbouda parce que j’ai créé, pour occuper nos jeunes une équipe de football, l’équipe département BAMBOUTOS FC étant en indélicatesse avec la FECAFOOT pour corruption organisée par ces propres dirigeants. »
Bamboutos FC, le mauvais perdant
L’équipe de la province de l’Ouest n’a jamais accepté les sanctions de la fédération camerounaise de football qui l’accuse d’avoir joué de corruption pour pouvoir remporter un match de championnat. Après d’infructueux recours, les supporters de Bamboutos FC passent à la vitesse supérieure en alliant brutalité et menaces sur des personnes physiques et morales. L’inauguration du stade MTN ayant fait les frais de cette absence de fair-play.
On peut lire ceci dans la plainte de Jean-Paul Foundjio : « … dans la nuit du 30 Janvier 2009, veille de l’ouverture avortée du stade de Mbouda, Monsieur Wohiho Thomas, adjoint au Maire de la Commune, accompagné de Monsieur Kaka, sortant d’une réunion dite de crise à la Mairie, ont fait venir au Gymnase Olympique un assassin répondant au prénom de Chamberlain, dans le but d’attenter à ma vie. Devant témoins, Sir Chamberlain après concertation avec l’adjoint au Maire a proféré des menaces entre autres de brûler mon gymnase et de « finir avec moi » si je m’obstine à refuser la fusion de mon équipe de football Olymique Mangwa avec celle de Bamboutos FC, en indélicatesse avec la Fecafoot pour corruption. En effet, au cours d’une réunion des Elites du département, cette proposition de fusion m’a été faite et je l’ai déclinée. »
Le promoteur de Smart Sports d’ajouter : « l’adjoint au maire a proposé ce soir-là, au journaliste Maurice Timeni, présent au gymnase, de garer son véhicule à son domicile, car disait-il, quelque chose de grave allait se produire à Mbouda. » Une menace qu’il affirme avoir pris au sérieux avant de s’enfermer dans une pièce de son gymnase jusqu’au lendemain.
En plus de l’affaire de corruption de Bamboutos, de l’inauguration manquée de son stade, voici la ville de Mbouda témoin d’un vieux scénario nous rappelant le Far West Américain. Et si les deux Ouest se ressemblaient finalement ? Seule la suite de l’enquête permettra d’y apporter un peu de lumière.
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