Au jour d’aujourd’hui, l’actualité brûlante au sein de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) porte sur les auditions des responsables actuels et de quelques cadres du ministère ayant en charge la gestion des sports au Cameroun.
Une situation qui amène nombre d’observateurs avertis du football camerounais à souhaiter une tenue des états généraux de cette discipline sportive qui a déjà tant donné au Cameroun et n’en a presque rien reçu d’aussi importants de ce dernier. Les demandeurs des états généraux du football pensent que ces derniers pourront faire, sans complaisance, le diagnostic du football camerounais et proposer des solutions pour sortir cette discipline tant prisée de l’ornière.
Il sera donc question, d’avoir autour d’une même table, de différents acteurs du football camerounais. Pour pouvoir faire vraiment le tour et répondre à plusieurs questions que ne cessent de se poser des Camerounais tant du terroir que de la diaspora : Qu’à-t-on fait des retombées des cinq coupes du monde de football (1982 en Espagne, 1990 en Italie, 1994 aux Etats-Unis, 1998 en France et 2002 à Corée-Japon) auxquelles le Cameroun a participé ? Les commentaires des lendemains de ces importantes campagnes mondiales dans les milieux sportifs ont le plus souvent porté sur tel ou tel scandale sportif ou financier ayant vu le jour soit pendant la préparation soit pendant le tournoi lui-même.
Le souhait du peuple camerounais au sujet des clarifications à apporter sur les retombées des compétitions internationales de football va au-delà des coupes du monde. Il en est aussi question de toutes les autres compétitions auxquelles ont pris part les Lions Indomptables, toutes catégories confondues, ne serait-ce qu’à partir des années 90. Parlant justement de ces retombées des compétitions internationales, des sources bien introduites au ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) révèlent que, dans cette mouvance d’auditions des dirigeants actuels de la Fécafoot, le patron de ce ministère aurait, dans la journée d’hier, reçu la visite des fins limiers de la police judiciaire à Yaoundé.
Selon nos sources, les enquêteurs de la police judiciaire, qui auraient demandé et obtenu de leur hiérarchie l’ordre de poser quelques questions au Minsep, après avoir entendu nombre de ses collaborateurs, s’intéresseraient à la gestion de la Fécafoot, à l’époque où le chef de ce département ministériel était trésorier général de l’instance faîtière du football camerounais. En effet, on se souvient qu’au lendemain de la coupe du monde de football 1994 jouée aux Etats-Unis d’Amérique, de nombreuses voix, tant au sein qu’en dehors de l’instance dirigeante du football camerounais se sont élevées pour décrier de multiples détournements qu’auraient effectués les gestionnaires du football camerounais à cette époque-là.
Un éminent membre de la Fécafoot aujourd’hui, Elias Atanga, secrétaire général à cette époque-là, avait, à l’attention des autres membres du congrès (aujourd’hui assemblée générale) de cette association, produit un document accablant dénommé : “ Des points d’ombre sur la gestion financière de la Fécafoot ”. Nous le publions en pages 8 et 9, ainsi qu’un extrait du relevé des comptes de la Fécafoot auprès de la Fédération internationale de football association (Fifa), de la période du 1er avril 1994 au 16 mai 1995.
Par Honoré FOIMOUKOM