Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a exercé son droit de réponse suite à la publication d’un article sur RFI, mettant en lumière une supposée ruée des joueurs de l’équipe nationale vers les marabouts. Ceci dans l’optique d’être sélectionné pour le Mondial qatari.
« Coupe du monde 2022 : quand foot et mysticisme se côtoient au Cameroun », publié le 6 octobre 2022 ». L’article publié le 6 octobre dernier par RFI n’a pas laissé Samuel Eto’o indifférent. Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a en effet décidé de saisir la Présidente Directrice Générale de la radio française, à l’effet d’exercer son droit de réponse.
Selon Samuel Eto’o, dans cet article en effet, le journaliste prétend notamment que « La plupart des footballeurs camerounais se ruent vers les villages éloignés au fin fond de la forêt équatoriale, à la recherche et à la rencontre des tradipraticiens ». Une assertion qui sonne mal auprès du président de la Fécafoot. « La propagation de poncifs éculés et le recours aux amalgames irrespectueux sont désagréables aux oreilles mais sont le lot de la liberté d’expression à laquelle je suis attaché, autant pour ses avantages que pour ses inconvénients. Cependant, un problème se pose lorsque l’article donne à lire des propos diffamatoires et des allégations douteuses maquillées au vernis de la crédibilité. Le florilège de citations anonymes et d’adjectifs indéfinis ne trompe que les lecteurs de mauvaise foi », a écrit Samuel Eto’o.
Un « procédé indigne »
Plus loin, l’article fait état de ce qu’au sein de l’équipe fanion du Cameroun, les joueurs ne badineraient pas avec la sorcellerie, même lorsqu’elle requiert certaines pratiques qui pourraient choquer le grand public. Laissant entendre que selon une certaine coutume, pour réaliser un beau parcours lors d’une compétition internationale, il faut s’entourer des meilleurs marabouts, tradipraticiens et guérisseurs privés. « Ces propos sont non seulement mensongers mais représentent aussi une insulte à toutes ces générations de joueurs qui ont gagné des compétitions grâce à leurs efforts en club et au sein des sélections », a réagi Samuel Eto’o.
Pour le patron de la Fécafoot, écrire ce que l’on n’a pas vu « relève de la fiction ». « Ce procédé est indigne du média de référence qu’est Radio France Internationale. Je déments formellement le contenu de cet article et mets au défi les journalistes de votre rédaction de prouver leurs allégations », a-t-il martelé.