Hier j’ai eu l’honneur de vivre sur place la cérémonie funèbre de Marc Vivien Foé à Lyon. J’ai eu l’honneur d’accompagner les dames de certains joueurs camerounais. Je dois tout simplement vous dire que la cérimonie a été exemplaire, merveilleuse, noble.
Tout le monde du foot y était: ses anciens présidents à Lens et à Lyon, son coach à Manchester City, son directeur sportif à West Ham, ses anciens entraineurs, le président de la Ligue, le sélectionneur français, son agent, le président de la Fifa, le directeur technique de la FIFA, les autorités camerounaises, monseigneur de l’archidiocese de Yaoundé, ses amis, ses admirateurs, ses coéquipiers bien sûr, mais aussi des anciens comme N’Kono, Oman Byick, Songo’o, Romarin Bilong, Makanaky – qui a fait six heures de route – pour le DERNIER SALUT.
Il y avait aussi ce peuple français anonyme, respectueux, silencieux. Les policiers, les gens de la sécurité – tout le monde était sur la même longeur d’onde.
Foe était habillé en blanc, et semblait épanoui dans son cercueil. Il y a eu énormément de larmes, la Cathédrale St-Jean était petite pour pouvoir raccueillir autant de monde. Oman Byick me disait: « ce n’est qu’après l’avoir vu couché dans son cercueil que je commence a réalisé que C’EST VRAI. Je croyais qu’il blaguait, que quelqu’un allait lui dire: OK, Marco, ça suffit! Lève-toi et vient chausser les crampons ». Oman, comme moi, comme ces milliers de gens qui sont passés par la Cathédrale, devra maintenant affronter la vie telle quelle est: FOÉ NOUS A QUITTÉ. Il est rentré au pays, mais il a laissé derrière un héritage énorme: le respect pour l’Afrique, la dignité pour le Cameroun. Ses enfants semblent l’avoir compris – ils étaient les seuls è sourire dans une mer de larmes.
Eurico P.