DAKAR (AFP) – En faisant match nul contre le Togo (2-2), samedi à Dakar, le Sénégal, qui avait battu la France championne du monde lors du match d’ourverture du Mondial-2002, a hypothéqué ses chances de se qualifier pour la seconde fois consécutive pour le Mondial de football.
Les « Lions », qui ont raté un grand nombre d’occasions en première mi-temps, ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Dans cette partie où chaque formation a eu sa mi-temps, l’équipe togolaise a été plus réaliste.
Les Sénégalais, qui jouaient leur avenir dans cette compétition, ont encore deux points de retard sur les Togolais.
Avec les derniers matches qui restent, on ne voit pas comment les « Eperviers », qui vont affronter en septembre le Liberia à domicile et en octobre le Congo à Brazzaville, pourraient laisser échapper cette occasion unique de se qualifier pour une Coupe du monde.
Avec la victoire de la Zambie sur le Mali (2-1) qui fait reculer d’un cran les Sénégalais, désormais 3e, la tâche s’avère encore plus difficile pour les « Lions », d’autant plus qu’ils rendront visite à la Zambie lors de la prochaine journée.
A l’issue du match de samedi, le Togo occupe la première place avec 17 points, suivi de la Zambie (16 points) et le Sénégal (15 points).
Ainsi, les quarts de finalistes de la dernière Coupe du monde qui étaient sur un nuage depuis 2002, ratent pratiquement l’occasion d’aller au prochain Mondial de 2006 en Allemagne.
C’est un énorme gâchis au regard du potentiel dont dispose cette équipe composée essentiellement de professionnels jouant dans les grands championnats européens, France, Angleterre et Italie.
Les conséquences socio-politiques sont énormes, car l’équipe nationale est le grand fédérateur de toutes les couches sociales du Sénégal.
Au plan économique, un grand « business » va s’arrêter pour les sponsors.
L’entraîneur français Guy Stephan, qui lui aussi jouait son destin à la tête des « Lions », voit ses espoirs de rester s’amenuiser, d’autant qu’il était toujours contesté depuis la Coupe d’Afrique des nations en 2004 en Tunisie.
Le point du groupe 1:
– samedi:
- Zambie – Mali 2 – 1
- Sénégal – Togo 2 – 2
– dimanche:
- Liberia – Congo
Classement:
- Togo 17 8
- Zambie 16 8
- Sénégal 15 8
- Congo 7 7 2
- Mali 5 8
- Liberia 4 7
Le point du groupe 2:
– Samedi:
- Afrique du Sud – Ghana 0 – 2
- Ouganda – Cap-Vert 1 – 0
- Burkina Faso – RD Congo 2 – 0
Classement: Pts J
- Ghana 15 8
- Afrique du Sud 15 8
- RD Congo 12 8
- Cap-Vert 10 8
- Burkina Faso 9 8
- Ouganda 7 8
Le point du groupe 4:
– samedi:
- Gabon – Rwanda 3 – 0
- Nigeria – Angola 1 – 1
– dimanche:
- Algérie – Zimbabwe
Classement: Pts J
- Angola 15 8
- Nigeria 15 8
- Zimbabwe 11
- Gabon 9 8
- Algérie 6 7
- Rwanda 5 8
Le point du groupe 5:
– Samedi:
- Malawi – Botswana 1 – 3
- Kenya – Maroc 0 – 0
Classement: Pts J G
- Maroc 16 8
- Tunisie 14 7
- Guinée 11 8
- Kenya 10 7
- Botswana 9 8
- Malawi 3 8
NDLR: Le premier de chacun des cinq groupes sera qualfié pour la phase finale du Mondial 2006 en Allemagne. Les trois premiers seront qualifiés pour la phase finale de la CAN 2006 en Egypte.
Mondial-CAN-2006/qualifications – L’Angola apaisé rêve de Coupe du monde
LUANDA, 17 juin (AFP) – L’Angola, coleader avec les « Super Eagles » du Groupe 4 des qualifications communes Mondial-2006/CAN-2006 de football avant le choc entre les deux pays samedi au Nigeria, se prend à rêver à une qualification pour une Coupe du monde qui aurait paru impensable il n’y a pas si longtemps.
En avril 2002, la signature d’un cessez-le-feu a ramené un peu de paix, même si des poches de guerre persistent encore, dans un pays déchiré depuis 27 ans par une très sanglante guerre civile. Une normalisation qui en a appelé une autre: celle de la sélection nationale de football.
Autre facteur: l’arrivée du nouveau coach Luis Oliveira Goncalves, pas non plus étranger à cette reconstruction depuis qu’il a remplacé le Brésilien Ismal Kurtz.
Dès le premier match des qualifications, avec un bon nul face à l’Algérie (0-0), les indices du renouveau étaient palpables. La deuxième rencontre allait confirmer la première impression. Face au favori du groupe, le Nigeria, les Angolais s’imposaient 1 à 0, s’intronisant de facto, et un peu à la surprise générale, comme un sérieux concurrent.
Deux victoires enchaînées contre le Zimbabwe et le Rwanda, et là, l’Angola avait vraiment véritablement changé de statut.
Détrôner le basket-ball
Même si le contre-coup est venu dans la foulée avec la première défaite face au Zimbabwe 2 à 0, les Angolais ont tenu, s’accrochant aux basques des Super Eagles qui ont craqué face au modeste Rwanda (1-1) lors de la dernière journée. Du coup, ce pays classé 43 places derrière le Nigeria au classement de la FIFA, pointe désormais à ses côtés à la première place du groupe.
« Nous pouvons nous qualifier pour l’Allemagne, pronostique l’attaquant Santos +Freddy+ Frederico. Nous avons des joueurs de classe mondiale qui peuvent revendiquer leur expérience pour gagner les prochains matches ».
Un enthousiasme naturellement tempéré par l’entraîneur qui estime que « le plus gros challenge est devant nous », avec le Nigeria, « un formidable adversaire ». Car rien n’est encore fait.
Le retour de l’attaquant vedette de la sélection angolaise après une très longue indisponibilité pour blessure, Pedro Manuel « Mantorras » (Benfica Lisbonne), considéré comme l’un des tous meilleurs joueurs africains, a également donné de l’assurance à l’équipe nationale, qui en avait bien besoin.
Le football, avec cette explosion, pourrait même réussir à détrôner le basket-ball, sport le plus populaire en Angola, un fait assez unique dans un pays africain.