L’équipementier allemand Puma n’a enfreint aucune loi de la Fédération internationale de football (FIFA) en fournissant à la sélection du Cameroun des tenues une-pièce, a estimé mercredi le tribunal civil de Nuremberg (sud), qui examinait le recours de Puma contre l’instance mondiale.
« Il n’est écrit nulle part (dans les règlements de la FIFA) que les maillots et les shorts ne doivent pas être reliés », a déclaré la présidente du tribunal, Ingrid Kefer, estimant que, personnellement, elle trouvait ce genre de maillot « très pratique ».
La FIFA n’a pas précisé au tribunal pourquoi elle était contre ces maillots, a ajouté Mme Kefer, qui a laissé quatre semaines à l’instance mondiale pour présenter ses arguments.
Le tribunal se prononcera le 1er juin.
En avril 2004, la FIFA avait infligé six points de pénalité au Cameroun pour les futures qualifications au Mondial-2006 en Allemagne, pour avoir porté durant la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2004) en Tunisie ces tenues non-conformes au règlement.
La sanction avait été levée le mois suivant, mais la FIFA avait maintenu l’interdiction de porter ces une-pièce fabriqués par Puma, ainsi que l’amende de 200.000 francs suisses (128.900 euros) infligée à la sélection.
Puma avait déposé ce recours en vue d’obtenir la levée de l’interdiction ainsi qu’un dédommagement de quelque deux millions d’euros.
L’équipementier estime que la FIFA a « agi de manière illégale contre les intérêts de la société » en interdisant ces maillots, selon l’avocat de Puma, Reinhard Stuenkel.
Le fabricant allemand reproche à la Fédération internationale d’avoir agi ainsi sous la pression de son concurrent Adidas-Salomon, premier équipementier sportif européen et partenaire de longue date de la FIFA.
Mais Mme Kefer a fait savoir que le tribunal ne se prononcerait que sur la question de l’interdiction des tenues.