Dans un entretien avec le lanceur d’alerte Paul Chouta, l’ancien Lion Indomptable Mohamadou Idrissou a dit son mécontentement, suite au coup de gueule poussé par Samuel Eto’o dans le vestiaire, après la victoire de l’équipe du Cameroun sur le Burundi (0-1) le 9 juin dernier. Morceaux choisis.
« Je suis Camerounais. Je ne comprends pas pourquoi, certaines personnes estiment que les Lions ont mal joué contre le Burundi alors qu’ils ont gagné. Que ce sont fâchés aillent jouer à leur place. Voilà l’Egypte qui a perdu 2-0 (contre l’Ethiopie) et la Côte d’Ivoire qui a fait match nul (0-0 contre le Lesotho) ».
« Samuel, je suis content qu’il soit président de la Fécafoot. Mais je suis contre ce qu’il a dit (après le match). L’équipe gagne et vous n’êtes pas content… Qu’est-ce qu’on veut : la victoire ou la manière de jouer ? ».
« Après un match, la seule personne qui devrait parler aux joueurs, c’est l’entraîneur. Il y a un manière de parler à des gens qui viennent de terminer un match ».
« Samuel a été un grand joueur, on le respecte. Mais on ne parle pas de cette manière aux joueurs, après un match. Je n’ai pas aimé ça. Quand je vois l’entraîneur Rigobert Song et Patrick Mboma, Bill Tchato qui sont derrière lui quand il parle, et il dit qu’il sait ce qui l’a empêché de gagner la Coupe du monde. Il n’avait pas un groupe mais il avait de très grands joueurs. Il ne faut pas manquer de respect aux gens. L’équipe, ce n’est pas un seul joueur ».
« Le Cameroun, ce n’est pas seulement Samuel Eto’o. Quand on parlait du Cameroun, on parlait de Roger Milla. On ne connaissait même pas qui était Eto’o. J’ai vécu dans cette équipe nationale. L’équipe nationale n’a jamais joué avec un seul joueur ».
« Ce qui m’a énervé avec Samuel, c’est quand il dit qu’il avait de bons joueurs mais pas un bon groupe ; qu’il nous dise pourquoi il n’a pas gagné la Coupe du monde. Nous étions dans l’équipe. Je suis quelqu’un de clair ».
« Il faut que Samuel laisse les gens faire leur travail. Il est président, il n’a pas besoin de faire du chantage aux joueurs. Et quand bien même il veut parler aux joueurs, ce n’est pas devant les caméras. C’est un manque de respect. Lorsqu’il jouait, est-ce que le président de la Fécafoot de l’époque pouvait se lever pour venir nous parler dans le vestiaire ? Samuel était le premier à se lever pour dire : « non, on ne parler pas de cette manière aux joueurs ». Quand Samuel dit « moi, moi, moi », ce n’est pas normal. Ce n’est pas l’équipe nationale de Samuel Eto’o. Il doit dire « nous » ».